Confusion

suite de la passerelle


Spock s'était précipité dans ses quartiers, et s'était jeté sur son lit, ne pouvant empêcher des larmes improbables de glisser sur ses joues. Sa réaction était de plus en plus étrange, et pour la première fois depuis fort longtemps, il prit peur devant l'ampleur des émotions qui semblaient ne plus vouloir s'arrêter en lui.

Qu'est-ce qui avait bien pu déclencher tout ceci ? Comment une chose pareille était-elle possible ? Il n'avait pourtant pas été en contact avec quoi que ce soit qui aurait pu agir sur son organisme.

son cœur se serra à nouveau, et il sentit une espère de boule obstruer sa gorge. Des images de son enfance s'imposèrent à lui. Des images qui tendaient un peu trop à lui rappeler que du sang humain coulait également dans ses veines. Il se recroquevilla sur son lit, essayant de chasser ses pensées stupides.

Impossible d'entrer en méditation dans cet état, il devait à tout prix se calmer, mais il était dans un état d'esprit bien trop agité pour espérer quoi que ce soit.

Il devait se calmer. Il le fallait !

Mais un événement impromptu et pourtant pas si illogique lui noua encore plus l'estomac.

il entendit le capitaine crier à sa porte, qui fut ouverte de force.

Il n'avait pas la force de se retourner...

Jim, bouleversé de voir son second pleurer, voulut l'étreindre contre lui avec force et gentillesse mais des mains puissantes tentèrent de le repousser.
-Spock! Ce n'est que moi, Jim! Murmura le Capitaine, doucement à l'oreille du Vulcain. Je ne vous en veux pas pour la gifle! Je l'ai bien méritée! Dieu! Dire que vous vous êtes inquiéte pour moi et moi, je n'ai rien trouvé de mieux que de jouer à l'éternel séducteur!
Mais Spock semblait ne pas vouloir écouter! Il sanglotait, frissonnant et des phrases incohérentes sortaient de sa bouche:
-Votre faute,Jim!... Plus Vulcain maintenant... Maudit!... Je suis maudit...!Retour à Vulcain!... Parler à Père...!Oui, Père saura ... Solution... Mon âme! Sauvée!... Vulcain!...
Jim blémit au fur et à mesure que ces mots, marmonnés par son ami, atteignaient son esprit. Spock désirait retourner à Vulcain pour se purger de tout sentiment.
-La peste soit de leur logique! Songea Kirk, énervé et exaspéré de devoir se résoudre à se séparer de son second, de son Thyl'a!
-Spock! Ressentir de la colère ou de la souffrance n'est en rien une malédiction ! Rassura Jim, en se laissant glisser sur le sol, pour être plus proche de son premier officier.

Jim, dans son égarement, avait oublié une chose. Un petit détail, mais capital. Les Vulcains détestaient le contact physique!
Spock tressaillit en sentant son Capitaine proche de lui, trop proche et ne se maitrisant plus, il envoya valdinguer Jim contre le mur opposé de ses quartiers.
La tête du jeune Capitaine alla cogner durement contre le mur et avant de sombrer dans l'inconscience, il vit le désarroi de son premier officier.
Un rire, malgré lui, échappa aux lèvres de Kirk qui songea, avant d'être submergé par les brumes du néant, à Bones:
-Eh, bien, mon vieux Mac Coy! Même sur l'Enterprise, j'aurai trouvé le moyen d'aller faire un séjour chez vous...

Je me permets de faire une toute petite intervention dans votre RP pour vous signaler que le but d'un RPG comme celui-ci est d'incarner un personnage qui vous est propre. Il n'est pas possible de faire agir l'autre personnage à la place de son joueur :

Duneline, tu ne peux pas décidé à la place de Shina ce que Spock ferait ou dirait. C'est une question de respect du jeu de l'autre

Après, si vous vous êtes accordées l'une et l'autre en privé et que ce système vous convient alors vous êtes libres de faire ainsi. Mais à l'origine, chacun joue son personnage comme il le souhaite donc merci de ne faire agir, penser et parler que votre personnage à vous

Spock se tordait les mains, ne pouvant lâcher du regard son Capitaine allongé sur le sol, sans connaissance. Malheureusement, ce qu'il craignait était en train d'arriver... Les effets du Pon Farr se faisaient terriblement sentir. Et pourtant, c'était complètement insensé, illogique. Il avait combattu la fièvre, deux ans auparavant.
Lorsqu'il avait cru avoir tué son ami, les effets s'étaient immédiatement stoppés.

Peut-être... Non, sans aucun doute possible, le leurre avait fonctionné, mais comme dans la réalité des choses, il n'était pas allé jusqu'au bout, mais le croyait, les effets en avaient fait de même.Un simple sursis lui avait été accordé.

Sa rage était retombée au moment même où l'humain avait heurté le sol. Il ne devait plus attendre et appeler McCoy. Le seul capable de l'aider dans ces circonstances.
Il avait rarement ressenti plus grande honte, mais il n'arrivait plus à se maîtriser. Il devait rester seul le temps d'essayer de trouver une solution.

Bien qu'il savait, en toute logique, qu'il n'en trouverait aucune. T'Pring et lui n'étaient plus liés. Et il était impensable qu'il tue quelqu'un pour s'en sortir.

Il était coincé. Piégé. Il n'avait plus qu'à attendre que la fièvre s'empare peu à peu de lui et le rende fou. Alors, la seule issue serait qu'un de ses compagnons le tue ou qu'il meurt à cause de la violence du Pon Farr. Et le problème serait résolu.

Il appuya sur le commutateur, appelant le docteur qui se précipita dans ses quartiers. McCoy tâta le pouls de Jim qui s’éveillait doucement, fronçant les sourcils alors que Spock lui expliquait avec nervosité ce qui s'était passé.
- Spock nous avons un grave problème...
- Je sais docteur, et j'en assume l'entière responsabilité. J'ai levé la main par deux fois sur mon supérieur aujourd'hui. Je mérite le cachot pour insubordination et violence et je ne m'opposerais pas à ma punition.
Bones soupira.
- Je veux parler de votre état Spock, pas de ce que vous avez fait. Il faudrait donc que nous retournions sur vulcain afin de vous y trouver une épouse ? Sans quoi...
- Négatif, docteur... je n'aurais pas d'autre épouse. Et je ne le veux pas.
- Vous êtes toujours aussi borné ! Bon, nous en reparlerons plus tard, j'emmène Jim à l'infirmerie, vous, restez sagement ici, le temps que j'essaie de trouver une solution. Et vous ne sortez pas de vos quartiers, c'est bien compris ?
Spock répondit par l'affirmative, n'osant jeter un œil sur son capitaine qui sortit de la chambre sans un mot, soutenu par le médecin de bord.

Jim s'éveillait doucement sous les contacts sur son poignet. Il fronça des sourcils, cherchant à comprendre ce qui s'était passé. Il entendit des voix qu'il n'avait pas à identifier: A qui appartenaient ces voix graves qui semblaient être en désaccord? Une voix, plus ferme, le fit frissonner. Pourquoi? En tout cas, ce n'était pas un frisson de peur. Alors, d'où venait ce sentiment éperdu de liesse lorsque cette voix avait dit " qu'il ne voulait aucune épouse"? Que se passait-il en lui?
D'ailleurs, il ne parvenait pas à savoir ce qu'il faisait là. Les derniers images dont il se rappelait étaient la cérémonie de son obtention du grade de Capitaine au sein de l'académie "Starfleet".
Ah! il finit par comprendre! Un large et immense sourire espiègle se fit sur son joli visage: Il devait avoir ,un peu trop, forcé sur la boisson lors de la soirée donnée en l'honneur des nouveaux gradés! Cela expliquait son mal de crâne persistant, ses jambes cotonneuses, les brouillards où son esprit nageait et le fait que l'on le soutenait.
"-Ah, Jim! Vous êtes impossible! Marmonna Mac Coy. Tous les deux! Vous pourriez discuter comme toute personne normal ferait! Mais non! Vous vous tapez dessus comme des gamins de six ans! Vous devez sacrément tenir à lui, cet elfe au sang vert, pour perdre toute capacité de raisonnement quand il s'agit de lui!"
Jim stoppa sa marche, perplexe. Son état était préoccupant pour ne pas pouvoir mettre un visage et un nom sur cette voix. Et, puis, de quoi lui parlait cet homme? Un elfe au sang vert? Depuis quand les elfes existaient sur Terre? Et, ils avaient le sang vert! Quelle bonne blague!
Il rit:
"-Mais de quoi me parlez-vous? Fit-il, les larmes aux yeux,secoué par un fou-rire. Vou me prenez pour un imbécile! okay, des formes de vie extra-terresetres existent dans l'univers, mais un elfe au sang vert sur Terre? Finalement, les Irlandais avaient raison de croire en ces gnomes!"
Bones avait écouté, l'air préoccupé par ce que venait de dire son capitaine.
"-Jim, pouvez-vous me dire où nous sommes?" Demanda-t-il, soucieux.
A cette question toute bête, Kirk éclata franchement de rire.
"-Je suis si soul que ça pour qu'un de mes camarades me questionne sur l'endroit où je me trouve!" Dit Jim, récupérant son souffle.
Mais il se tut, en voyant Mac Coy. Qui était cet inconnu vêtu en uniforme au sigle de l'USS Enterprice, le vaisseau dont il convoitait ardemment le commandement?
"-Je ne suis pas à l'académie? C'est une blague de Ryan? " S'étonna Jim, en cherchant autour de lui, les bâtiments rassurants et familiers qui composaient son académie.
Le tournis lui fit vaciller sur ses jambes. Bones le rattrapa de justesse mais il grimaça: Il était loin de posséder la force nécessaire de porter un poids comme celui de son capitaine.
Alors, il fit ce qu'il avait à faire:
-Spock! Venez m'aider! Jim s'est encore évanoui! J'ai bien peur que son état soit pkus grave que je ne le pensais!"
Il pesa bien ses mots avant de dire, tout haut:
"-Il me semble que notre capitaine ne soit en mesure de remplir ses fonctions...Du moins jusqu'à qu'il retrouve la mémoire!"