Frisson part. 7 (Selek/Syhta)

Spock se redressa tout en maintenant son amant contre lui, avant de se pencher en avant, l'allongeant sur le dos sur le matelas. Ainsi placé au-dessus de lui, il plongea son regard dans le sien, vint embrasser ses lèvres et l'ensemble de son visage, laissant son bassin frôler celui de Jim sans réellement le toucher.
- Y a-t-il quelque chose que tu souhaites tester parmi ce que je t'ai montré ? demanda-t-il mentalement tout en reprenant leur baiser où il s'était arrêté, passionné.
Ses mains passaient à présent sur les pectoraux de son amant, ses pouces pressant doucement ses deux tétons. Il sentait sous sa paume les battements du coeur de Kirk, alors que le sien battait à tout rompre contre ses côtes.

Les mains de Jim glissèrent sur les épaules de Spock, le long de son dos jusqu'aux hanches où il fit pression pour rapprocher leurs bassins. Il cherchait son souffle entre deux baisers et du faire un effort de concentration pour répondre :
-pleins de choses... mais... mieux vaut commencer avec quelque chose de simple... je n'ai jamais testé tout ça...

Il referma ses cuisses autour de la taille de son compagnon pour le garder contre lui, puis captura une de ses mains dans la sienne et la porta à ses lèvres, embrassant la paume avant d'en lécher le bout des doigts tout en plongeant son regard dans celui de Spock.

Le Vulcain frissonna lorsque Jim embrassa sa main, puis il inséra ses doigts entre ses lèvres, tenant intensément son regard. Maintenant qu'il le regardait, il pouvait avouer qu'il aimait chacune des différences de Jim, ce qu'il faisait qu'il était humain. Il aimait ses yeux, lumineux, colorés, expressifs, la forme de ses sourcils, arrondis, tout comme ses oreilles, la couleur et la texture de sa peau, différente de la sienne, et il aimait ses expressions, sincères, spontanées. Jim Kirk n'était pas un homme qui mentait sur ce qu'il ressentait, et il l'aimait encore plus pour ça.
Spock retira ses doigts de la bouche de son amant lorsqu'il jugea qu'ils étaient suffisamment humidifiés, puis, en se redressant, il le débarrassa rapidement de ses derniers vêtements, remonta ses cuisses en les écartant, afin de pouvoir accéder à son antre, dans laquelle il introduisit deux de ses doigts fins. Ses lèvres vinrent reprendre un baiser sensuel, et il frémissait déjà dans l'attente du plaisir qui allait venir.

Jim prit son temps pour lécher un par un les doigts de son amant, conscient de son regard braqué sur lui et pas le moins du monde embarrassé bien au contraire. Il se laissa déshabiller, appréciant que ce coup-ci Spock n'arrache pas tout néanmoins. Il inspira profondément, se crispant légèrement dans l'attente de la douleur, mais cette fois son amant fut plus délicat et il ne ressentit qu'une sensation légèrement désagréable qui disparue rapidement. Un soupir de plaisir passa ses lèvres entre deux baisers et son dos se cambra légèrement. Il ramena une de ses mains vers le visage de Spock, effleurant la pointe de ses oreilles avant de venir passer ses doigts dans ses cheveux.

Une plainte de plaisir passa les lèvres du Vulcain sous la caresse, alors qu'il s'appliquait à préparer son amant à sa venue. Il continua de l'embrasser, passant sa bouche sur son visage, sur la sienne, sa main libre venant titiller la pointe de son téton. Il ajouta ensuite un autre doigt aux deux premiers, avant d'écarter les chairs resserrées autour de ses phalanges.
Dans son sous-vêtement, son désir était à présent nettement visible, et il devenait douloureux, même si Spock ne le montrait pas, gardant le contrôle sur ses émotions et ce qu'il ressentait, du moins lorsque c'était une sensation négative.
Le sentant enfin prêt, il retira complètement ses doigts, retira son boxer, prit appui sur le matelas, encadrant son visage de ses avants-bras, puis, en lui dérobant un nouveau baiser, le pénétra lentement.

Son souffle devint erratique, et il peinait à contenir ses gémissements, les étouffants comme il pouvait entre leurs baisers. Il sentit son corps s'ouvrir avec lenteur et se figea un instant avant de respirer et de se détendre, envoyant un remerciement silencieux à travers leur lien pour la douceur avec laquelle son compagnon agissait cette fois. Il se détendit rapidement et ses cuisses vinrent se nouer autour des hanches du vulcain tandis que ses mains trouvèrent leur place sur ses épaules.

Une fois profondément en lui, Spock s'arrêta, attendant que son amant s'habitue à sa présence. Pour le détendre, il ne cessa d'embrasser doucement son visage, et l'une de ses mains glissa entre eux pour venir s'occuper du membre de Jim, le caressant sensuellement. Pour lui-même, la situation était difficile. Il se sentait tellement serré, que s'il avait été humain, sa retenue n'aurait pas suffit pour l'empêcher de bouger. Fort heureusement, il était Vulcain, et savait se contrôler. Il patienta donc, tout en cajolant Kirk de ses mains et de ses lèvres.
Après quelques instants, lorsqu'il fut certain qu'il ne souffrait plus, il commença à bouger, d'abord lentement, effectuant de longs va-et-vient de grande amplitude. Son souffle s'accéléra, et les battements de son coeur étaient forts. Ses lèvres, brûlantes, retrouvèrent les siennes pour un baiser passionné, à mesure que ses mouvements de bassin prenaient de la vitesse et de la force.

L'humain se cambra sous lui, gémissant sans retenu quand il sentit la main de son Spock autour de son membre. Ses mains quittèrent les épaules du vulcain, se souvenant des griffures qu'il lui avait infligé la dernière fois, pour aller s'agripper à l'oreiller. Lorsqu'il son amant commença à bouger, Jim se sentit glisser un peu plus dans le plaisir et ses gémissements se firent plus bruyant tandis que son esprit envoyait à Spock des échos du plaisir que le jeune homme ressentait. Il suça et mordilla la lèvre inférieur de son compagnon avant de l'embrasser à nouveau avec passion.

Petit à petit, les mouvements de Spock devinrent plus rapides, plus forts, moins contrôlés. Il se laissait glisser dans le plaisir et dans le sentiment grisant du moment, l'embrassant à perdre haleine. Il caressa ses cheveux, redressant ses mèches rebelles, caressant la ligne de sa mâchoire, avant de poser la pulpe de ses doigts sur des endroits précis de son visage. Il ne formula aucun mot, et pourtant, leurs esprits se lièrent de façon bien plus étroite. Le Vulcain pouvait ressentir le plaisir de Jim comme si c'était le sien, il pouvait sentir son corps, son coeur, sa respiration, autant que s'il avait été à sa place. Il percevait la moindre chose le concernant, et il savait que l'inverse était vrai.

La tension dans son bas ventre devenait insoutenable et il avait l'impression de perdre entièrement pieds, de se noyer littéralement dans le plaisir. Il sentit leurs esprits se retrouver, se mêler jusqu'à ce confondre, une sensation étrange mais terriblement enivrante pour Jim. Il ne distinguait plus la différence entre son plaisir et celui de Spock, les deux s'unissant pour lui faire perdre la tête. Il percevait le souffle irrégulier de son compagnon et ses propres cris de plaisir, et la chaleur qui semblaient les consumer tous les deux. Tout son esprit était tourné vers une seule chose : Spock et le plaisir qu'ils éprouvait. Il s'entendit murmurer le nom de son amant comme une litanie sacrée et magique, tandis que ses lèvres quittait celles du vulcain pour venir se poser contre le cou de son amant où il apposa une marque.

Le Vulcain ne fit pas attention à la marque que Jim déposa dans son cou et qui serait certainement difficile à camoufler. Toujours appuyé sur le coude dont la main maintenait la fusion mentale, il amena l'autre autour du membre de son amant et le caressa vigoureusement. Il ressentit alors le plaisir de Jim à travers la fusion, ce qui attisa son propre plaisir. Le souffle court, le regard voilé par les sensations, il revint s'emparer de ses lèvres, tandis qu'il donnait ses derniers instants de retenue dans ses coups de reins.

Jim sentit qu'il ne tiendrait plus très longtemps, s'efforçant de résister mais quand la main de Spock commença à s'occuper de son membre il su qu'il avait perdu d'avance. Il ramena ses mains dans les cheveux de son compagnon en prolongeant leur baiser avec passion jusqu'au moment où la jouissance l'emporta, le faisant se cambrer dans un cri tandis que sa vision s'assombrie l'espace d'un instant. A bout de souffle, l'idée qu'il avait faillit s'évanouir lui traversa l'esprit non sans lui causer un certain amusement.

Sentir son amant se resserrer autour de lui provoqua sa propre jouissance, et il se répandit en lui dans un râle rauque, le visage niché contre son cou, ayant encore suffisamment de contrôle en lui pour s'épargner l'embarras d'être vu à cet instant. Il retomba ensuite sur le corps moite de Jim, le souffle court, avant de rouler sur le côté pour ne pas l'écraser de son poids, même s'il ne s'était pas encore totalement rétabli du pon farr.
Ses joues et la pointe de ses oreilles étaient encore vertes et son coeur battait fort, mais il parvint à se calmer doucement. Il ressentit alors une faim dévorante, ainsi que l'irrésistible envie de prendre une douche.

Jim ferma les yeux un instant, un sourire béat accroché à ses lèvres. Après quelques minutes à reprendre son souffle il rouvrit les yeux et les tourna vers son partenaire, le contemplant un instant avant de glisser une main dans ses cheveux pour les arranger. Quand il perçu la faim de Spock il ne put retenir un petit rire :
- enfin affamé hein? Moi aussi... douche puis nourriture ça te parait convenable comme programme? Je ne cracherais pas sur un bon repas moi non plus...

Un léger sourire apparu sur le visage du Vulcain qui pivota vers lui pour ravir ses lèvres en un baiser chaste.
- Les hyposprays du Docteur McCoy sont certes efficaces, rien ne vaut un véritable repas.
Il se redressa ensuite, étira son corps engourdi par la fatigue musculaire, puis se dirigea vers la douche sonique, se disant que la douche traditionnelle ne serait pas ne très bonne idée dans l'immédiat, car il percevait aisément le regard lubrique de son amant sur lui. En quelques instants, il sortit de la cabine vitrée, enveloppé d'un doux parfum de plantes, pour se diriger vers le réplicateur où il commanda un uniforme propre.
- Tu peux prendre la place, lui dit-il en commençant à s'habiller.

Jim s'étira à la façon d'un chat et n'hésita à profiter de la vue quand son amant rejoignit la salle de bain. Un sourire rêveur flotta sur ses lèvres et il laissa son esprit fantasmer quelques minutes en attendant que son compagnon revienne. Il se leva à son tour, déposant au passage un baiser dans le cou du vulcain avant d'aller à la douche :
- navré pour la marque! J'ai pas pu m'en empêcher...
Il opta lui aussi pour une douche sonique ne voulant pas perdre de temps pour rejoindre son partenaire et alla se rassasier. Quand il ressortit il alla récupérer ses vêtements qui traînaient à divers endroits autour du lit et se rhabilla.

- Ce n'était pas très malin, notre relation doit rester secrète en dehors du Docteur McCoy et du Lieutenant Uhura.
Une fois prêt, le Vulcain revint dans la chambre. Il s'appliqua à remettre de l'ordre dans la pièce, refaisant le lit, changeant les draps, et ramassant les oreillers tombés à terre. Il se redressa enfin et se dirigea vers la porte.
- Allons manger. Je trouverai une explication logique suffisamment évasive pour que je n'ai pas à mentir et que cela ne nous porte pas préjudice.
La porte s'ouvrit sur son passage, Spock prit ensuite la direction du mess, marchant de son habituel pas décidé. Il surveillait du coin de l'oeil son amant, vérifiant qu'il ne souffrait pas trop de leurs ébats.

- j'ai bien peur de ne pas avoir été en état de réfléchir sur le moment...

Jim le suivit d'une démarche un peu raide, mais avec un sourire accroché aux lèvres. Rien de surprenant pour les membres de l'équipage qu'ils pouvaient croiser, le capitaine état connu pour sa bonne humeur. En revanche il n'était pas difficile pour le vulcain de comprendre que ce sourire était le résultat d'une matinée câlins/sexe qui mettait l'humain dans un état proche de l'euphorie. Jim était certain que rien ou presque ne pourrait venir gâcher cette journée. Il rejoignit le mess, peu peuplé à cette heure-ci de la journée.