Frisson part. 11 (Selek/Syhta)

Le Vulcain quitta alors le capitaine dans les couloirs pour rejoindre l'infirmerie. Il n'avait pas réellement envie de subir les tests du médecin, d'autant plus qu'il le suspectait de faire exprès de lui faire mal pour titiller ses nerfs et le forcer à éprouver la moindre émotion. Spock se sentait d'humeur plutôt taquine en ce jour, sûrement un effet de sa méditation et des enseignements dispensés par son compagnon. Il passa alors les portes de la baie médicale et se présenta auprès de l'infirmière Chapel, qui le gratifia d'un sourire enjôleur.
- Bonjour Monsieur Spock ! Je suis ravie de voir que vous êtes rétabli.
- Merci, Mademoiselle. Le Docteur McCoy souhaitait me voir pour un examen médical.
- Oui, bien sûr, entrez.
Elle lui désigna la porte du bureau de Leonard, et il les passa sans un mot de plus, ignorant l'oeillade amoureuse de la jeune femme sur sa nuque. Les portes se refermèrent derrière lui dans un chuintement, il se tourna vers le médecin.
- Docteur, vous souhaitiez me voir.

HP : Je sais que techniquement, Christine Chapel n'est pas sur l'Enteprise dans les reboot, mais j'avais envie de la mettre :3

McCoy leva les yeux vers le vulcain et quitta son bureau, faisant signe à Spock de le suivre et de s'installer sur une table d'examen :
- vous n'espériez pas repartir travailler sans passer par ici n'est ce pas ?
Il savait très bien que le commandant se passerait volontiers de ces examens, mais le médecin prenait son travail très au sérieux. D'ailleurs, s'il n'était pas surprit que Jim ai, pour l'instant, réussi à lui échapper, il prévoyait bien de l'examiner lui aussi. Il commença par un scanner pour vérifier que les ondes cérébrales du vulcain soit revenues à la normale.
- Je suppose que Jim a fuit sur le passerelle ?

Spock s'allongea sur la table d'auscultation et laissa le médecin promener son tricordeur sur lui. Le petit objet bipait près de ses oreilles et le son était désagréable, mais il ne dit rien. Il avait tenté de cacher les suçons dans son cou en remontant le col de son uniforme, mais on pouvait encore bien apercevoir les petits taches.
- Il est allé reprendre ses fonctions, répondit-il d'un ton laconique. Je pense qu'il était plutôt heureux de retrouver la passerelle et son fauteuil.

Bones ne dit rien concernant les marques laissées dans le cou du vulcain, mais elles ne lui échappèrent pas. Se retrouver 2 fois de suite à tomber sur un Spock nu lui avait largement suffit!
Il étudia les résultats du scanner et continua ses examens :
- ça pour être content d'y retourner, je suis sûr qu'il l'est... Passer ses journées à méditer et ne rien faire... il doit avoir de l'énergie à revendre. Je suis sûr qu'on va le voir courir d'un bout à l'autre du vaisseau pendant les prochaines 24h...
Il acheva ses examens et fit patienter le commandant le temps de contrôler les résultats :
- tout m'a l'air bon... Vous pouvez y aller, et dites à Jim que je veux le voir ici à la fin de son quart!

- Je lui dirai, Docteur.
Spock se redressa, restant pourtant assis sur la table d'auscultation. Il regarda le médecin pendant quelques instants, puis reprit.
- Je souhaitais m'excuser pour tout à l'heure. Je ne pensais pas que la vue de mon corps pouvait vous rebuter à ce point. Et bien que Jim soit votre ami, je comprends que vous ne souhaitiez rien savoir de notre vie commune. Cependant... j'aurais souhaité que vous soyez présent lors du kal-if-fee. C'est un rite très cérémonieux et spirituel, mais les fiancés ont le droit de s'entourer de leurs meilleurs amis.

Bones leva les yeux au ciel, songeant qu'il aurait préféré s'épargner de revenir sur la situation de tout à l'heure mais il comprit que la véritable inquiétude de Spock c'était qu'il refuse de venir. Comme s'il allait manquer le mariage de son meilleur ami!
- euh... alors... ce n'est pas du rebut, c'est juste que je ne tiens pas à voir ça! vous savez j'ai bien assez souvent assisté aux strip tease de Jim sur un comptoir de bar après une soirée arrosée pour que ça me suffise à ne plus vouloir revoir ce genre de choses !
Il était à peu près sûr que Jim n'aurait pas voulu qu'il raconte au vulcain ce genre de bêtises qu'il avait pu faire. Mais peu importe, ça lui apprendrai à ne pas se présenter à l'infirmerie.
- concernant votre mariage, il va de soi que je serais présent. Ne serait-ce que pour m'assurer que Jim ne fasse pas n'importe quoi...
Un sourire apparu sur le visage du médecin, le genre de sourire affectueux qu'il réservait en général à Jim, ou aux discussions le concernant. Mais il retrouva vite son expression habituelle :
- filez maintenant Les vacances sont finies!

Le regard de Spock s'était teinté d'affection, mais bien vite il retrouva une lueur plus terne, un peu déçu. Il venait ouvertement de dire au médecin qu'il le considérait comme son meilleur ami et celui-ci venait de l'ignorer. Oui, Jim était quelqu'un de formidable, mais il avait aussi des sentiments, même si ceux-ci étaient vulcains.
Il quitta alors la table d'auscultation, arrangeant ses vêtements, et dans un ton morne, il reprit la parole.
- Bien entendu. Je vous envoie le Capitaine.
Il tourna les talons et se dirigea vers les portes de l'infirmerie.

- et Spock...
Le médecin avait un petit sourire aux lèvres, le genre qui avait un coté affectueux et complice à la fois :
- pensez à me dire comment je suis censé me comporter, je ne voudrais pas que votre père s'imagine que vous avez choisi le pire ami humain qu'on puisse trouver...
Au fond il était fier d'avoir le vulcain comme ami, c'est juste que le contredire constamment était son passe temps. Et Spock le lui rendait bien. C'était leur façon à eux de se chamailler c'est tout. Mais il était content que ses deux meilleurs amis, pourtant si différents aient trouvés leur bonheur l'un avec l'autre.

Le Vulcain se retourna et regarda le médecin, son regard brillant de nouveau.
- Comportez-vous comme vous le faites toujours, Docteur. Je suis certain que vous agirez convenablement. Je suis content que vous acceptiez de venir. C'est pour moi un honneur de m'unir à celui que j'aime en présence de mes amis.
Il eut un léger sourire, et finalement s'écarta de la porte qui se referma. Spock était avare en matière de démonstration d'affection en dehors de son couple, et il espérait que le médecin l'avait bien compris.

Bones leva les yeux yeux au ciel en souriant devant le ton formel du vulcain et reprit la parole :
- et c'est un honneur d'être invité Spock. Je sais que les vulcains ne sont pas très démonstratifs quand il s'agit de leur culture ou de leurs rituels...
Il aurait été terriblement déçu si Jim et Spock ne l'avaient pas invités en vérité, mais il ne l'avouerait jamais.
- vous vous êtes bien trouvé tous les deux...
il avait beau avoir été surprit de prime abord par l'annonce du mariage, il ne doutait pas un seul instant qu'ils soient heureux l'un avec l'autre. A force de les voir ensemble au quotidien, c'était devenu naturel pour lui d'associer l'un avec l'autre en toute circonstance.

- Je suis d'accord. Je pense que rencontrer le Capitaine était ce qui a pu m'arriver de mieux, et de loin, au cours de mon existence.
Il détourna un instant les yeux, fixant les pieds d'une table, un peu embarrassé.
- Ainsi que de vous compter parmi mes amis.

Il prit le médecin de court et celui-ci se sentit à la fois embarrassé et touché. Il aurait volontiers répondu par une tape sur l'épaule du vulcain mais il savait que les contacts physiques n'étaient pas forcément sa tasse de thé. Aussi se limita t-il à un sourire, mais ses yeux reflétaient son amitié pour l'officier :
- moi aussi je suis content de vous avoir comme ami... néanmoins n'espérait pas que ça m'empêchera de continuer à vous harceler avec les examens médicaux réglementaires!
Il savait bien ce que ses deux amis pensaient de son obsession pour les visites médicales, mais c'était sa façon à lui de prendre soin d'eux.

Spock hocha la tête. Il comprenait bien les intentions du docteur dans ses examens médicaux, et il savait que c'était sa façon de veiller sur eux. Il hésita un instant, tenté de s'enfuir, embarrassé, pour rejoindre son amant sur la passerelle, ou rester là et aller plus loin dans sa recherche d'amitié et de contact avec Leonard. Finalement, après s'être tordu les mains, pensivement, il s'avança vers lui, en en tendant une dans sa direction.
- Il me semble que les amis, sur Terre, se saluent de cette façon.

Si Léonard fut surprit, il ne le montra pas, mais il accepta volontiers la main tendu et la serra en douceur, sachant combien les mains des vulcains étaient sensibles.
- c'est bien ça, vous faîtes des progrès en matière de socialisation avec les humains! Mais vous savez j'ai presque réussi à apprendre le salut vulcain! Mais j'avoue que la position des doigts est difficile à mettre en place...
Il avait mit un point d'honneur pendant son séjour à comprendre un peu mieux la société vulcaine. Il était encore loin d'y parvenir, mais il avait apprit certaines choses intéressantes.

- Vous y parviendrez, j'en suis certain, avec un peu de pratique.
Spock relâcha la main de McCoy, lui adressa un fin sourire qui aurait pu passer inaperçu pour des yeux qui n'étaient pas suffisamment observateurs, puis il se retourna et quitta l'infirmerie. Il était heureux de se sentir ainsi accepté par le médecin, et était heureux qu'il donne sa bénédiction pour son mariage avec Jim.
En silence, mais le coeur en fête, le Vulcain rejoignit la passerelle, où il salua les officiers présents, qui l'accueillirent avec joie, contents de le revoir en bonne forme.
- Capitaine, le Docteur McCoy souhaite vous faire passer quelques examens médicaux.

La bonne humeur de Jim semblait avoir contaminée tout la passerelle à en juger par les sourires des officiers présents. L'humain se sentait presque flotter sur un nuage tant il se sentait enfin bien de retour à sa place et il mit un temps à comprendre qu'on lui disait qu'il devait à nouveau quitter son fauteuil.
- il a précisé si c'était urgent...?
Il jugeait que tant que Bones ne menaçait pas d'envoyer la sécurité le chercher, il avait un peu de marge ! Mais il songea que McCoy devait être, pour l'instant, aussi heureux que Spock, et qu'il valait mieux y aller tant que sa joie durait. Au delà, il prenait le risque de remontrances inutiles. Aussi quitta t-il à regret son fauteuil, se retournant vers Spock :
- Commandant, vous avez la passerelle! Je reviens.
Il échangea un bref regard avec son amant et alla rejoindre le turbolift pour se rendre à l'infirmerie. Il y croisa l'infirmière Chapel, et songea un instant à l'attirance qu'elle éprouvait pour Spock. Il s'en était aisément rendu compte, ayant lui-même était dans le rôle de l'amour transit mais caché. Il ressentit une certaine pitié pour elle, songea qu'elle n'aurait jamais sa chance.

A peine fut-il entré dans l'infirmerie que la porte menant au bureau du médecin en chef s'ouvrit rapidement sur ledit médecin. Bones regardait son ami, les poings sur les hanches, et lui fit signe de le rejoindre. Une fois qu'ils furent seuls, Leonard l'invita à prendre place sur la table d'auscultation.
- Et bien, on peut dire que ton cher Vulcain m'a surpris tout à l'heure ! Il m'a dit qu'il me considérait comme son meilleur ami et il m'a serré la main, à la terrienne.

Jim faillit répondre à son instinct de survie qui lui disait de fuir quand il vit Bones sortir si vite de son bureau, comme lorsqu'il avait fait une énorme idiotie et que le médecin allait lui faire la morale. Mais il préféra obtempérer et monta sur la table tout en écoutant son ami, sentait à quel point le comportement de Spock l'avait touché :
- mais je t'ai toujours dit qu'il était surprenant...
Jim s'autorisa un sourire, mais se dit que serrer la main à quelqu'un avait dû demander un gros effort au vulcain. Il comprenait que McCoy soit si impressionné :
- Spock a beaucoup d'affection pour toi, c'est juste que vous vous comportez comme des gamins quand vous êtes ensemble d'habitude...
Hmmm, quel délice de pouvoir pour une fois être celui qui agissait comme un adulte face à deux enfants. En général c'était plutôt l'inverse... mais il était sincèrement content que le courant soit toujours bien passé entre eux. Il ne savait pas comment il aurait géré la situation si son meilleur ami et son compagnon s'étaient sincèrement détestés...

Le dos du médecin se raidit, et Leonard saisit un tricordeur et commença à scanner le corps de son ami, gardant un hypospray à portée de main au cas où Jim commencerait à devenir embarrassant.
- C'est toi le gamin, Jim ! Je suis obligé de te supplier pour que tu viennes faire tes visites médicales, et avant que je ne te donne un coup de main, tu te morfondais d'amour pour ton Vulcain ! Alors, dis-moi, qui est l'adulte responsable ici ?

Le capitaine répondit par une moue boudeuse et chercha vainement à protester :
- je ne parlerais pas de supplier d'abord, Spock a dit que je devais venir et me voilà ! Tu n'as même pas eu à venir me chercher! Ensuite... euh... concernant Spock... la situation était... compliquée!
Ok, peut être qu'effectivement il avait hésiter avant de descendre à l'infirmerie, et peut être qu'il n'aurait jamais fini avec Spock si ce n'était grâce à McCoy... Bon d'accord, il lui devait carrément une fière chandelle, ce qui méritait bien qu'il cesse d'ennuyer le médecin quelques temps... ça, et l'hypospray qui demeurait non loin de là et que le capitaine considérait comme l'arme la plus dangereuse qui soit. Il regarda son ami avec son petit air innocent et son plus beau sourire :
- et si on partait du principe que je n'ai absolument pas employé le mot "gamins" dans ma phrase d'accord ? Et que tu mettais cet hypospray un peu plus loin...

- Cesse de faire l'enfant. Les hypospray ont été conçus justement pour que ça ne soit pas douloureux, répliqua le médecin en rangeant néanmoins la seringue hypodermique. Concernant ton gobelin au sang vert... oui, ça, j'ai bien vu que la situation était compliquée ! Figure-toi que je me suis retrouvé entre vous deux, et c'était plutôt désagréable !
Leonard gardait les yeux rivés sur l'écran de son tricordeur, vérifiant les taux et les relevés qu'il indiquait.

Le jeune homme lança un regard accusateur au médecin, malgré tout soulagé qu'il range cet instrument de torture :
- tu parles... tu adores me planter ce truc dans la nuque sans raison valable je le sais...
Il s'étira, ayant envie de se lever mais sachant que son ami commencerait à râler s'il bougeait trop pendant l'examen :
- je suis désolé si tu t'es retrouvé entre nous a mauvais moment... mais tu m'as été d'un grand secours Bones, je t'en dois une...
Il adressa un sourire sincère à son ami, conscient du rôle qu'il avait joué entre eux.

- Ah, épargne-moi ça, veux-tu. Je ne l'ai pas fait pour avoir quelque chose en retour.
Leonard termina son examen, et, voyant que tout était normal à part une légère tension prénuptiale, il rangea son tricordeur et l'autorisa à quitter la table d'auscultation.
- Par contre, dis à ton Vulcain de s'habiller, je ne tiens pas à jouer les psychologues galactiques parce qu'une enseigne l'aura vu nu. Et tenez vous à carreaux. Pas de galipettes dans les lieux publics. Vu ?

je sais bien Bones, je sais bien...
Il quitta la table et réajusta son uniforme avant de retourner son attention vers son ami :
- promis on fera attention... et sérieusement... dans un lieu public ? Je n'ai jamais...
Il s'arrêta un temps, fouillant sa mémoire pour vérifier ses souvenirs puis reprit :
- je suis sûr de ne pas me souvenir d'avoir un jour fais ça...! n'est ce pas...?
A force de faire l'idiot dans les bars, ça ne l'aurait pas tant étonné que ça...

- Normal que tu ne t'en souviennes pas, tu étais plus ivre que jamais ! Tu as pris la première fille que te passais sous la main et vous vous êtes empressés d'aller faire vos affaires dans les toilettes du bar. C'est à cause de ça que j'ai arrêté de sortir le soir avec toi.
Leonard regarda un instant son ami, reposant tout son matériel sur son bureau.
- Quand je te vois aujourd'hui, Capitaine de l'Enterprise, sur le point de te marier avec un Vulcain, je me dis qu'il s'en est passé, des choses. Tu ne cesseras jamais de m'étonner, Jim.