Frisson part. 11 (Selek/Syhta)

le capitaine préféra ne pas en rajouter sur l'anecdote, mais maintenant qu'ils en parlaient... il se souvenait vaguement d'une jolie rousse et de toilettes de bar... Il se coupa de ce souvenir, craignant que Spock le voit également. Il tourna les yeux vers son ami et lui sourit :
- c'est vrai... je t'avoue que si tu m'avais dis il y a quelques années, que tout ça arriverait j'aurais dis que tu étais ivre mort... Et pourtant... ça m'a l'air tellement... naturel à présent, comme-ci c'était une évidence que tout ça devait arriver, comme-ci...
Il demeura silencieux un temps, cherchant ses mots :
- comme-ci c'était précisément ce qui devait arriver. Je pense... que j'ai trouvé ma place...
Oui, c'était exactement ça. Etre capitaine de l'Enterprise, être près de Spock, voyager d'un bout à l'autre de l'univers... c'était là que sa vie devait le mener, et c'est ce qui s'était passé.

- Absolument. Et je pense que tu lui as permis de trouver la sienne. Tu sais...
Leonard s'assit sur son bureau, croisant les bras, et reprit, sous le ton de la confidence.
- Je ne te l'ai jamais dit parce que "secret professionnel", mais ton Vulcain, là, il venait régulièrement me voir pour des consultations. Pas médicales, enfin, pas sur la santé physique. Il venait parler, comme s'il parlait à son psychologue. Il m'a dit des tas de choses, tout ce qu'il intériorisait, tout ce qu'il s'interdisait de ressentir, et sa peur de ne jamais se sentir accepté quelque part. Tu peux être fier, Jim, tu lui a donné la place qu'il voulait.

Jim ouvrit de grands yeux étonnés, n'imaginant pas que Spock puisse avoir besoin d'un psychologue. Il était un peu déçu, d'un coté, que le vulcain ne soit pas venu le voir lui, mais en même temps, il se sentait heureux de savoir que son compagnon n'aurait plus à s'inquiéter d'être accepté par les autres. L'équipage, le navire, et surtout Jim, l'avaient entièrement adopté. Et peu importait désormais l'endroit où ils iraient dans cet univers, ils étaient chez eux à bord de l'Enterprise... Et Spock constituait, avec McCoy, la nouvelle famille de Jim. Et il espérait bien que son amant le perçoive également ainsi...
- c'est une bonne chose... Je lui ai donné sa place, et lui il m'a donné... l'amour qui me manquait je dirais... ça me parait être un bon échange.
Un sourire étira ses lèvres, et il envoya à travers le lien une pensée affectueuse à son partenaire, comme un remerciement silencieux.

McCoy soupira, amusé, puis releva les yeux vers son ami.
- Ah, vous m'en avez fait voir de toutes les couleurs, tous les deux. Allez, vas le rejoindre. Je suis certain qu'il meure d'envie de te voir dans ton fauteuil !
Comme pour le laisser partir sans regret, le médecin fit semblant d'avoir des choses à faire, s'asseyant à son bureau, sortant plusieurs rapports et farfouillant dans ses tiroirs.
- Et embrasse-le de ma part ! Mais pas sur la bouche, hein ! plaisanta-t-il ensuite, alors que son ami quittait l'infirmerie.

- eurk! Bones! ça va pas non!
Jim se dirigea vers la porte et s'arrêta au moment de sortir :
- par contre... concernant cette fille dans les toilettes du bar... ça reste entre nous hein! Et dis toi que maintenant je serais sage en soirée! on pourra à nouveau sortir ensemble!
Le capitaine sorti à grands pas et se dirigea vers le turbolift, gratifiant d'un sourire chaque membre d'équipage qu'il croisait. Il prit la direction de la passerelle, tout excité. Pourtant il n'y aurait sans doute pas grand chose à faire, à part lire les rapports envoyés pendant son absence, mais il le ferait dans SA chaise.