Frisson part. 15 (Syhta/Selek)

Jim était demeuré éveillé, passant en revue toute les tâches qu'il aurait à effectuer dans sa journée, et cherchant les arguments qu'il donnerait à Starfleet. Il n'avait pas souhaité bouger pour ne pas réveiller son compagnon, mais il aurait eu envie de faire les cents pas en réfléchissant, ne supportant pas de rester immobile quand autant de choses lui passait par la tête. Aussi la sonnerie le soulagea quelque peu, et il se leva rapidement avant de s'étirer. Il tourna son attention vers son époux et vint déposer un baiser sur ses lèvres :
- bonjour...

- Bonjour, Jim.
Dans un mouvement gracile, le Vulcain quitta le lit et se dirigea vers la salle de bain.
- Je pense qu'il faudrait revenir vers la Terre, au cas où Starfleet demande à nous voir pour justifier de notre désir de travailler ensemble. Il se peut même qu'ils ouvrent une commission, ou un interrogatoire, qu'ils interrogent les officiers de passerelle pour avoir leur opinion sur le sujet.
Tout en parlant, il entra dans la salle de bain et commença à retirer ses vêtements pou prendre sa douche.

- oui, je suis de cet avis. On perdra moins de temps... Suivant ce qui ressortira de notre discussion avec Starfleet, je préviendrais les officiers qu'ils se tiennent prêt à être interrogés.
Il espérait ne pas en arriver à, mais si ce devait être le cas, il avait toute confiance en ses officiers pour les soutenir.
- j'aurais aimé pouvoir discuter de ça avec l'amiral Pike... Lui au moins il savait de quoi nous sommes capable...
Un mélange de nostalgie et de tristesse envahit Jim, lui rappelant l'absence de l'homme à qui il devait quasiment tout dans sa vie... son vaisseau, son grade... Et Spock, dans un sens.

Après une douche sonique expéditive, le Vulcain ressortit de la salle de bain pour se diriger vers le synthétiseur, où il fit apparaître son habituel uniforme. Il l'enfila, tout en leva les yeux vers son compagnon.
- Je sais bien, Jim. Mais nous devrons faire sans lui. Et nous devrons prouver à l'amirauté que nous sommes toujours capables de commander, et d'obéir, malgré nos relations. Et je suis certain que les officiers de passerelle nous porterons leur soutien.

- je sais Spock, je sais...
Jim soupira et se dirigea vers la salle de bain, à présent bien moins joyeux qu'à son habitude. Il ne perdit pas de temps et opta pour une douche sonique. En quelques minutes il ressortit et récupéra un uniforme au synthétiseur avant de se vêtir. Il se sentait revenir dans son rôle de capitaine dès qu'il enfilait l'uniforme, et il allait en avoir besoin, aujourd'hui plus que jamais. Il arrangea comme il pu ses mèches rebelles puis se retourna vers le vulcain :
- prêt pour repartir ?
Il avait hâte de reprendre leur route à présent, bien qu'il n'eu pas regretté d'être venu sur la Nouvelle Vulcain.

- Je suis prêt, Capitaine.
Spock se redressa, ses bottes lacées, et se dirigea vers la porte de sa cabine. Celle-ci s'ouvrit rapidement, les laissant arriver dans les longues coursives arrondies du vaisseau. Ils prirent alors la direction du turbolift pour rejoindre la passerelle. Sur leur passage, les regards étaient curieux, intéressés, et les messes basses se faisaient, tantôt discrètement, tantôt beaucoup moins. Il n'avait pas fallu beaucoup de temps pour que la rumeur de leur union ne parvienne à l'équipage, et à présent, les enrôlés ne parlaient plus que de cela.

Jim sortit à sa suite, plongé dans ses pensées, il remarqua à peine les murmures et les regards, mais à vrai dire, il avait l'habitude de ce genre d'attitude à son passage. Pour diverses raisons, bonnes ou mauvaises, et cela faisait longtemps qu'il avait apprit à les ignorer. De toute façon, il n'était pas inquiet quand à l'avis de l'équipage. Ils connaissaient bien leurs supérieurs et lui connaissaient bien ses subalternes. La confiance établit entre eux depuis le début de sa prise de commande était trop solide pour se rompre pour une simple histoire de mariage.
Il entra dans le turbolift et annonça leur destination avant de croiser les bras en s'appuyant contre la paroi, sentant une excitation familière monter en lui à l'idée de quitter l'espace vulcain pour reprendre leur route. Repartir dans l'espace, connu ou inconnu, c'était comme rentrer à la maison...