Frisson part. 2 (Selek/Syhta)

Jim entra dans le turbolift et s'appuya contre la paroi en soupirant. Nyota était surement sur le pont à cette heure-ci elle aussi. Spock et Nyota sur le pont en même temps, une des choses qu'il détestait le plus en ce moment. Mais ce n'était pas le moment, il devait rester concentré. Il avait un vaisseau à diriger et il ne pourrait pas se permettre de se laisser aller. Juste avant que les portes s'ouvrent sur le pont, il s'efforça d'afficher son plus beau sourire afin de ne pas paraître louche et quand il sortit du turbolift, il salua l'équipage du pont d'une voix claire et forte et alla s'asseoir.
- Rien à signaler pendant le quart de nuit?
Un yéoman approcha de la chaise et Jim tourna la tête vers lui :
- un incident en ingénierie qui nous a contraint à ralentir, mais aucun blessé à déclarer et les réparations sont en cours. Rien d'autre à signaler monsieur.
- parfait! Uhura mettez moi en liaison avec Scotty.
- à vos ordres capitaine.
L'humain tourna son attention vers la jeune femme un court instant tandis qu'elle s'activait sur sa console. Elle était jolie, il fallait le reconnaître, Spock avait du goût...
- Scotty j'écoute!
Jim perdu dans ses pensées sursauta légèrement et Uhura le regarda d'un air interrogateur. Il lui sourit, l'air de rien et répondit à Scotty :
- où en sont les réparations?
- C'est presque fini, on a dû remplacer quelques câbles mais rien de grave.
- Très bien, tiens moi au courant quand les réparations sont finies.
- aye cap'tain!
Jim fit signe à Uhura de couper la communication puis jeta un oeil sur le pont. Chekov baillait à s'en décrocher la mâchoire sous le regard moqueur de Sulu. Uhura était retournée à sa console et Spock semblait absorbé par son travail. Le capitaine se leva et fit quelques pas vers la console de pilotage sur laquelle il se pencha pour ajuster quelques réglages, plus par besoin d'occupation que par réel intérêt, Sulu et Chekov faiaient très bien leur travail.

Après quelques instants de silence, Sulu prit la parole, se tournant vers son capitaine qui était revenu sur son fauteuil de commandement.
- Capitaine, nous arriverons en orbite de Zêta dans quatre jours et demi.
- Nous ne devions par l'atteindre dans moins de temps que ça ?
- Affirmatif, Capitaine. Mais nous avons reçu l'ordre de contourner une étoile en fin de vie qui pourrait exploser à n'importe quel moment. Ce détour nous fait perdre une bonne dizaine d'heures.
Jim soupira mais consentit à confirmer la trajectoire du navigateur, quand son attention fut attirée par la voix de Nyota, derrière lui. La jeune femme se tourna sur son fauteuil et, la main sur son oreillette, transmis ce qu'elle venait de recevoir, d'un ton grave et soucieux, mais non moins professionnel.
- Capitaine, je détecte un signal de provenance inconnue. Je crois que l'on essaie de nous communiquer un message...

Jim se tourna vers elle en fronçant les sourcils :
- type de message?
Uhura pianota sur sa console avant de répondre :
- Le message est en partie brouillé, mais le signal correspond à une balise de la starfleet capitaine.
Le capitaine tourna son attention vers Sulu et Chekov :
- est ce qu'il y a des vaisseaux dans les environs ?
- aucun à proximité monsieur. La zone où nous sommes est peu fréquentée. En revanche, il y a bien une balise en orbite autour d'une planète proche. Répondit Sulu.
Jim se tourna vers Spock :
- des informations sur cette planète ?
Le vulcain se tourna vers son capitaine tout en pianotant sur un PADD :
- Planète de classe M, encore inexplorée. Les derniers relevés ont démontré qu'il y avait des formes de vie à la surface, mais la surface est soumise à des violentes tempêtes de neige qui peuvent fausser les relevés.  
- est ce qu'un équipage contraint de quitter leur vaisseau pour une raison X pourrait survivre à la surface ?
- La température est actuellement de - 36.5 °C. Les anciens relevés montrent qu'elle peut descendre jusqu'à - 50°C... Un groupe de rescapé, probablement peu ou pas équipé pour ce genre de température à 86% de chance de décéder dans les 5 premiers jours. Et ce, sans tenir compte de l'age, l'origine et la santé des personne concernées.
Le capitaine se tut un instant, l'air songeur, conscient des regards sur lui de l'équipage qui attendait ses ordres. Il tourna les yeux vers Spock :
- ça laisse... 14% de chance qu'il des survivants. On y va.
Jim se leva et fit quelques pas vers le turbolift avant de s'arrêter :
Uhura contactez Starfleet et prévenez les de la situation, dites leur que nous serons en retard dans notre mission. Appelez moi Bones et dites lui de nous rejoindre avec deux gardes. Spock vous êtes du voyage!
Uhura se tourna vers sa console, pianotant à toute vitesse et suivant les ordres. Jim jeta un oeil vers Sulu qui prenait son poste puis il se dirigea vers le turbolift et fit signe à Spock de le rejoindre.

Hors rp : fais attention à bien te relire, tu fais beaucoup de fautes de frappe et d'oublis de mot. Aussi, je ne pense pas que la classe P existe, tu t'es trompée avec la classe M ?

- Capitaine, si vous me permettez...
Le Vulcain rattrapa son supérieur devant les portes du turbolift. Il ne comprenait pas son comportement. Il avait certes été plusieurs fois initié à l'illogisme des sentiments humains, mais cette fois son incompréhension venait d'autre part, il le savait. Il plongea son regard dans celui de Kirk et l'observa, les sourcils froncés. Après un instant d'arrêt, il entra dans la cabine, se disant que le capitaine lui serait reconnaissant que ce qu'il avait à lui dire reste seulement entre eux. Il attendit que les portes se referment sur eux pour se tourner vers lui, les mains jointes dans son dos. Il reprit alors.
- N'est-ce pas imprudent de descendre à la surface de la planète sans plus d'informations ? Vous savez que vous pouvez demander de balayer la surface afin de détecter des signes de vie. Il serait illogique de se téléporter en bas sans avoir cette donnée importante, et elle le serait d'autant plus s'il n'y a personne. Peut-être n'y a-t-il plus aucun survivant. Le climat est rude sur cette planète. En outre, dois-je vous rappeler qu'il est très fortement déconseillé que le capitaine du vaisseau face partie d'une équipe d'exploration sur une planète inconnue, et que, s'il doit s'y rendre, il est d'autant plus déconseillé d'y aller en compagnie de son officier en second ? Vous allez à l'encontre de plusieurs règles de Starfleet en agissant ainsi. Je ne comprends pas ce comportement.

HP : effectivement, je ferais attention à l'orthographe, concernant la classe P, c'est une faute de frappe aussi, j'ai appuyé sur P au lieu de M, je vais corriger.

Jim pencha légèrement la tête sur le coté en écoutant le vulcain, soulagé que celui-ci choisisse de le contredire en privé et non devant tout l'équipage. C'est vrai, il aurait pu réfléchir un peu plus avant de décider de descendre sur une planète inconnue. Mais outre le fait qu'il y avait potentiellement des vies en jeu, le capitaine ressentait le besoin de bouger, de sortir du vaisseau au moins quelques minutes. Il adorait l'Enterprise, mais à bord, il était contraint à une certaine promiscuité avec Spock et Nyota, et ça lui pesait plus qu'il ne l'aurait cru.
Il s'appuya contre la paroi du turbolift et croisa les bras :
- le temps que nous balayons la surface, il sera peut être trop tard. Peut être qu'ils sont mourants et qu'il ne leur reste que peu de temps à vivre, si on ne se dépêche pas... Mais je suppose qu'il est plus prudent de vérifier malgré tout. Pourquoi ne pas aller en salle de téléportation et pendant ce temps là, je demanderais à ce qu'un scan de la surface soit effectué. Suivant ce qu'ils ont trouvé, on décidera si on se téléporte ou pas?
L'humain regarda Spock un moment puis soupira doucement. Bien sur, Spock avait malgré tout raison. Ils ne devraient pas partir tout les deux ensemble, quelqu'un devrait rester à bord, juste au cas où... Mais le vulcain était devenu une partie essentielle dans la vie de Jim tant privée que professionnelle. Quelle que soit la mission, il se sentait toujours plus sûr de lui avec son officier à ses cotés.
Mais il est aussi vrai que les vulcains supportent mal le froid... Songea Jim en regardant Spock d'un air songeur.
Le capitaine passa une main sur sa nuque, se redressa pour paraître moins avachi et prit son air le plus assuré possible :
- je prend note de vos remarques commandant. Si vous souhaitez être remplacé dans le groupe d'expédition, vous pouvez. Je dirigerais l'équipe, même si ce n'est pas tout à fait prudent je vous l'accorde!
Au fond il espérait bien que Spock l'accompagne, mais après tout, ses sentiments actuels ne devaient pas lui faire faire n'importe quoi. Le vulcain serait certainement mieux à bord, au chaud, en sécurité et avec Nyota. Cette dernière pensée assombrit le visage de Jim.

HP : Ok

Interloqué par le changement abrupte d'avis de son supérieur, Spock fronça les sourcils. S'il y avait des vies en danger -encore faudrait-il être certain qu'il y en ait, il n'avait rien contre le fait de descendre à la surface. Ce qui le dérangeait était de prendre le risque d'y aller en sa compagnie. Spock était professionnel, en plus d'être Vulcain, il savait ranger de côté ses sentiments et ses émotions le temps d'une mission. Ce n'était donc pas la présence de Kirk qui le dérangeait, mais bien le règlement de Starfleet qui stipulait qu'il était très fortement déconseillé de joindre dans une même expédition le capitaine du vaisseau et son premier officier. En allant plus loin, l'équipe au sol ne pouvait être composée que de sous-officiers et chefs de département, sans engager la présence des deux officiers les plus importants à bord. Et de ce fait, il ne comprenait pas le raisonnement de Jim.
- Capitaine, ce n'est pas ma présence dans l'équipe d'exploration qui gêne, mais le fait que nous y soyons tous les deux. Je trouve cela superflu, vous pourriez très bien laisser le soin à des équipes de sécurité de se téléporter. Vous savez autant que moi que le climat est rude sur cette planète, raison de plus -d'un point de vue humain, si vous me permettez ces mots- de laisser votre place. Le balayage de la surface ne dure que quelques instants, aussi je ne comprends pas votre réticence à l'utiliser de prime abord. En outre...
Les portes du turbolift s'ouvrirent. Le Vulcain prit son capitaine à part, souhaitant que la fin de cette conversation reste seulement entre eux.
- ...je vous trouve... hâtif et irréfléchi. Si je peux me permettre, je pense que votre mental est affecté, par une raison qui m'est inconnue. Peut-être devriez-vous passer un test de routine auprès du Docteur McCoy ? Un capitaine incapable d'agir sereinement et avec discernement n'a pas sa place au commandement d'un navire.

S'entendre dire qu'il était incapable de commander ne lui plu guère et il fronça les sourcils :
- je suis certain d'être en bonne condition mentale et physique commandant. Néanmoins...
S'il allait voir Bones, ça lui permettrait de filer le temps que Spock s'occupe des scanners. Il passa une main dans ses cheveux et eu l'air absent pendant quelques secondes avant de retourner son attention sur Spock.
- vous avez sûrement raison comme toujours... pourquoi vous ne vous occuperiez pas des scans, et moi je laisse Bones venir m'examiner ? Je suis sûr qu'il vous dira que je suis apte à commander!
Il redressa un peu les épaules, retrouva son sourire :
- et suivant les résultats on envisagera notre prochaine action. Ceci dit Spock, au vu du climat, est ce que ce n'est pas vous qui devriez rester à bord plutôt? ça me parait plus... logique, sans vouloir vous parodier. Je vous laisse y réfléchir.
Jim accompagna ses derniers mots d'une tape amicale sur l'épaule du vulcain avant de se souvenir du fameux "garder une distance entre nous". Et de se rappeler que les vucains étaient télépathes et qu'il ferait mieux d'éviter ce genre de contact s'il ne voulait pas Spock voit clair dans son coeur...
Le capitaine s'efforça de garder un air naturel :
- occupez vous des scans je fais venir Bones! Et pour la suite on en reparle!

Le Vulcain fronça les sourcils, plissant presque les yeux. Le comportement de son capitaine était de plus en plus incompréhensible et irrationnel. Premièrement, alors qu'il paraissait être pressé de descendre à la surface pour venir en aide à de potentiels survivants, il semblait maintenant vouloir prendre le temps de passer une visite médicale de routine. Deuxièmement, il semblait nerveux, indécis, et semblait avoir perdu son professionnalisme.
- Capitaine, dit-il gravement. Je ne comprends pas pourquoi je devrais rester à bord plus que vous. Vous êtes plus précieux à l'Enterprise que moi, d'une part. Et d'autre, si vous faits référence à une quelconque sensibilité au froid, sachez que mon contrôle mental me permet de supporter des températures bien plus faibles que celles de cette planète. En outre, je vous serais reconnaissant de ne pas m'inventer des faiblesses que je n'ai pas.
Il se redressa lentement, gardant braqué sur lui son regard dur.
- Je pense en effet qu'une visite à l'infirmerie s'impose pour vous, vous n'agissez pas comme à l'accoutumée. Vous paraissez trop insouciant et trop peu responsable de vos actes en ce moment. Je vais demander un balayage de la planète. S'il y a effectivement présence de vies humaines, je dépêcherais une équipe d'intervention immédiatement sur leur position. Ils seront rapatriés en quelques instants sur le vaisseau et seront conduits à l'infirmerie pour être soignés. Dans le cas où vous souhaitez la présence d'un officier supérieur pendant cette manœuvre, sachez que je me porte volontaire.

Il allait devoir apprendre à être plus convaincant s'il ne voulait pas que Spock finisse par le faire interner.
Travail, Jim, travail! Se dit il en respirant un bon coup. Priorité numéro 1, les survivants, s'il y en a. Ensuite aller voir Bones sinon Spock va me harceler jusqu'à ce que j'y aille, ou pire encore aller parler à Bones.
Il était temps de se ressaisir. Il avait été plus perturbé par le rejet de Spock ce matin qu'il ne l'aurait cru... Mais ce n'était ni l'heure ni le moment d'y songer.
Le capitaine croisa les bras, planta son regard dans celui du vulcain et reprit un ton plus professionnel :
-retournez sur le pont et effectuez les scans nécessaires, dites à Uhura de renvoyer Bones à l'infirmerie, et qu'elle précise que je l'y rejoins. Je veux les résultats des scanners le plus tôt possible. On verra ensuite qui descend, s'il y a des survivants. Et rejoignez moi à l'infirmerie, comme ça vous pourrez avoir confirmation que ma santé mentale est encore bonne.

Le regard de Spock s'assombrit. Il n'était pas facile à berner, et tous les signes étaient parlants : Jim ne semblait pas aller pour le mieux. Le Vulcain se pencha légèrement en avant, sérieux.
- Sauf votre respect, Capitaine, j'en doute.
Puis il se retourna, reprenant le turbolift afin de rejoindre la passerelle. Il ferait les scanners, comme demandé, et il comptait sur McCoy pour démontrer que ce qu'il avait vu était vrai, et que leur capitaine semblait ébranlé par une quelconque raison.
Une fois à sa console, le Vulcain pianota afin de lancer le balayage, et les relevés arrivèrent rapidement. il y avait effectivement des vies humaines à la surface, et suffisamment encore en forme pour supporter les bourrasques pour une journée de plus. Il se releva et reprit l'élévateur pour reprendre la direction de l'infirmerie.