Frisson part. 9 (Syhta/Selek) - Nouvelle Vulcain

Le voyage pour rejoindre la Nouvelle Vulcain dura plusieurs jours. Plusieurs jours pendant lesquels Spock s'isolaient de longues heures pour méditer et tenter par tous les moyens, comme il l'avait promis à Jim, de reformer ses barrières mentales. Malheureusement, l'exercice ne l'aida pas grandement. Ses émotions continuaient de le torturer, la douleur qu'il avait ressentie en repensant à sa mère ne faisait que grandir. Ne souhaitant être vu -sauf par Jim- dans cet état, Spock ne sortait pas de ses quartiers, et même le Docteur McCoy venaient faire ses examens médicaux dans la cabine chauffée. Il lui prescrivait des repas qu'il ne prenait pas. Ses seuls moments de tranquillité résidaient dans ses longs sommeils cotonneux. Il dormait comme il ne l'avait jamais fait, épuisé mentalement.

Finalement, l'Enterprise se mit en orbite autour de la planète couleur rouille. McCoy et Jim se trouvaient dans les quartiers du Vulcain, prêts à descendre sur la surface. Ils se trouvaient tous deux face à un Spock silencieux, assis sur son lit et seulement habillé d'un cafetan traditionnel de son peuple.
- Vu son état, je ne pense pas que la téléportation soit une bonne idée. Il vaut mieux prendre la navette. Et je tiens à venir, au moins jusqu'à ce qu'il voit un guérisseur.

Durant les quelques jours de trajets, Jim, ayant reprit son poste, fit de son mieux pour se partager entre son travail et Spock, faisant ce qu'il pouvait pour aider le vulcain à tenir le coup. Il savait que son dernier espoir résidait dans l'idée qu'il y avait une autre solution que le Kolinahr, mais il avait fini par accepter l'idée qu'il devrait surement repartir sans Spock. ça ne lui plaisait pas, et il était particulièrement inquiet, pour son compagnon comme pour lui, mais il avait su le cacher autant que possible, avec un peu d'aide de Bones qui avait fini par lui prescrire un calmant.

Il avait contacté Sarek et Spock Prime quelques heures auparavant pour annoncer leur arrivée, et après avoir prit 5 min pour lui afin de se détendre avant d'arriver, ne voulant pas exposer son angoisse au su et au vu de tous. Il était en partie réconforté par la présence de son ami médecin malgré tout.
- ne t'inquiètes pas, la navette est déjà prévue, j'ai demandé à Scotty de s'en occuper, et Sulu devrait déjà être aux commandes.
- parfait, alors inutile de laisser traîner ça plus longtemps...
Jim se tourna vers son compagnon, attendant son signal pour y aller :
- tu es prêt ?

Spock se leva, tentant de paraître confiant et droit malgré son état actuel et acquiesça en silence. Il suivit alors Jim et McCoy en dehors de sa cabine pour emprunter le chemin vers le hangar à navettes, où il croisèrent peu de personnel. Sûrement une attention de son amant, qui avait dû comprendre qu'il ne souhaitait croiser personne.
Ils embarquèrent tous dans la navette, à l'intérieur de laquelle Spock s'installa, sur le dernier siège, ne prenant pas garde au salut respectueux de Sulu. Le navigateur échangea un regard étonné mais compatissant avec son capitaine, puis referma les portes pour préparer le décollage.
Quand l'ordre fut donné, le petit vaisseau s'échappa par les portes grandes ouvertes du hangar et se faufila vers la nouvelle capitale de la planète, qui s'étendait dans les déserts de roche, sous leurs pieds.

Jim prit place dans la navette, sentant le stress monter, il attrapa discrètement un paquet dans sa poche qui aurait pu passer pour un paquet de chewing-gum, mais qui contenait les calmants donnés par Bones. Celui-ci ne dit rien mais lui jeta un regard sévère, sachant pertinemment que Jim ne respectait pas les doses prescrites et qu'il en abusait, mais ne voulant pas commencer une dispute dans l'immédiat. Ils en parleraient quand il reviendrait à bord, et qu'il aurait, sûrement, la lourde de tâche de s'assurer que leur capitaine demeurait en état de commander...

Dans d'autres circonstances, Jim aurait sûrement était ravi de pouvoir enfin visiter la Nouvelle Vulcain, mais aujourd'hui il lui importait peu d'être sur une nouvelle planète, ou même de mourir de chaud... Toutes ses pensées étaient concentrées sur Spock. A l'heure actuelle le bien être de son compagnon était la seule chose qui l'empêchait d'agir de façon irrationnelle. Sulu posa la navette non loin de la capitale, et Jim se leva, faisant signe au pilote de rester là. Il ouvrit la porte et sortit en premier, accueillit par l'intense chaleur qui régnait sur la planète. Il remarqua Spock Prime et Sarek les attendant un peu plus loin à l'entrée de la capitale.

Une fois la navette posée à terre, Spock se leva et quitta la cage de fer derrière Jim et McCoy. Il était toujours silencieux, combattant ses émotions pour rester digne un minimum. En relevant les yeux, il aperçut son père et son double, l'un à côté de l'autre, et c'est quand il arriva à leur niveau, qu'ils se saluèrent tous à la vulcaine, sans effusion ni émotion.
- Bienvenue à la Nouvelle ShiKahr, dit Sarek. Nous sommes attendus, ne trainons pas.
Il se retourna alors et, accompagné de Spock Prime, prit la direction des sentiers qui louvoyaient entre les rochers pour les mener à la grande ville. Seul Spock avait perçu le ton parriculièrement froid de son paternel, alors que toit Humain aurait pu penser qu'il était à peine plus chaleureux qu'à l'accoutumée. Il pensa d'ailleurs que Leonard et Jim devaient penser qu'il lui montrait son soutien, alors qu'il n'en était rien. Ce ton froid traduisait une immense déception. Voir ainsi son fils incapable de contrôler ses émotions en pensant au décès de sa mère était honteux.
Sarek accéléra le pas vers la clinique.

Jim ressentait un certain malaise à se retrouver nez à nez avec le père de Spock. Il n'avait aucune idée de si celui-ci savait ou non que son fils et Jim étaient liés, et à vrai dire, il ne souhaitait pas le savoir dans l'immédiat. Il échangea un regard avec Bones avant de les suivre, croisant discrètement les doigts en espérant que a chance se décide enfin à leur sourire.
Il jeta un bref regard autour de lui, mais se trouva incapable de s'intéresser aux paysages et constructions, ses pensées finissants par revenir vers Spock. Et comme le jeune homme contrôlait encore mal les pensées qu'il transmettait, il lui fallait faire de grands efforts de concentration pour ne pas laisser son partenaire percevoir ses sentiments de peur et de tristesse. Aussi le capitaine préféra garder les yeux au sol, où rien ne venait le déconcentrer de son "travail" mental sur lui-même.
Il trouvait que les calmants n'agissaient pas assez vite, ou pas suffisamment à son goût, mais le seul moment où il tenta d'en reprendre, la main de McCoy s'était refermée sur son poignet avec une force dont on ne l'aurait pas soupçonné, et Jim avait abandonné l'idée.

Après avoir passé les murs de la ville, et de l'avoir en partie traversée, ils parvinrent tous devant un longs bâtiment au toit plat. Sur la façade était écrit en Vulcain "Clinique de la Nouvelle-ShiKahr". Sarek fut le premier à passer les portes, Spock Prime et l'équipage de l'Enterprise sur ses talons. Spock gardait les yeux baissés, se faisant violence pour ne pas ressentir d'appréhension, de doute ou de peur, mais c'était un exercice difficile dans son état.
Ils passérent devant de nombreuses chambres, croisèrent quelques médecins, puis entrèrent dans un bureau illuminé et spacieuxn derriére un plan de travail et un ordinateur se trouvait un guérisseur vulcain, qui se leva pour mes saluer comme il se devait. Sans dire qu'il avait rencontré Sarek plus tôt, Spock était très connu pour son peuple, et personne n'ignorait qu'il était sur la planète -au plus grand désespoir de celui-ci.
- Je vous souhaite la bienvenue. Je suis Sevak, le guérisseur en chef. Sarek m'a parlé de ce qui explique votre visite. J'aimerais m'entretenir seul avec Spock pour juger de la solidité de ses barrières mentales.

HP : tu veux faire Sevak ?

Jim se sentit doublement mal à l'aise une fois dans l'hôpital, n'ayant jamais aimé ce genre d'endroits, et estimant qu'il y avait déjà passé bien assez de temps pour toute une vie. Mais ils étaient là pour Spock, et il était hors de question qu'il reste dehors en attendant, aussi suivit-il lui aussi à travers les couloirs, traînant un peu en arrière.
Quand ils arrivèrent enfin, il songea que c'était la dernière ligne droite, avant de savoir enfin quel serait leur futur à Spock et à lui... Les choses avaient changées, en bien comme en mal tellement vite depuis leur arrivée sur la planète glaciale... Il avait du mal à y croire...
Quand le guérisseur leur demanda de les laisser, il eu une seconde d'hésitation avant de sortir, Bones sur ses talons, le médecin de l'Enterprise continuant de veiller sur son ami.

Une fois seul avec Spock, Sevak s'assit et lui fit signe de faire de même. Il pianota sur son ordinateur puis tourna son attention vers le jeune vulcain :
- J'ai été mis au courant de l'origine de votre condition actuelle. Néanmoins il va nous falloir revenir sur la façon dont s'est déroulé votre Pon farr, pour essayer de trouver une solution. Aussi, même si nous savons tous les deux que ce n'est pas un sujet simple à aborder, je compte sur vous pour coopérer... Tout ce qui sera dit entre nous restera entre nous.
Il pianota à nouveau sur son ordinateur puis reprit :
- C'est votre premier si je ne m'abuse, donc le plus compliqué... Avez vous choisi l'affrontement ou l'accouplement pour achever le Pon farr ? Et à quel jour en étiez vous à ce moment là ?

Spock s'était assis en silence, les yeux baissés sur ses mains croisées sur ses genoux. Il releva à peine la tête quand le guérisseur le questionna, mais il répondit d'une voix sourde.
- J'ai choisi l'accouplement. J'ai résisté pendant neuf jours alors que je me préparais à la mort.
Le Vulcain repensa aux réactions de Jim quand il avait appris ce qu'il risquait s'il ne mettait pas un terme au pon farr. Son coeur se serra, il s'en voulait de le faire souffrir, et même actuellement, Jim souffrait. Mais comment pouvait-il faire autrement dans son état ?

- 9 jours...? C'est extrêmement long, et d'autant plus pour un premier Pon farr... Pourquoi avoir attendu si longtemps ? Vous n'êtes pas rentré sur la Nouvelle ShiKahr avant aujourd'hui, j'en conclu donc que vous avez trouvé une autre partenaire. Y a t-il eu un problème avec elle pour que vous attendiez si longtemps ?
Sevak se remit à taper à l'ordinateur et marqua un temps de silence comme s'il réfléchissait avant de reprendre la parole :
- Votre compagne n'a pas pu vous aider, par la méditation ou la fusion mentale, à réparer vos barrières ?
Visiblement il ignorait totalement sur qui le choix de Spock c'était porté pour l'accouplement.

A l'extérieur Jim s'était assit par terre, le dos appuyé contre un mur et les jambes repliés contre lui. Il jouait avec son paquet de chewing-gum, qui n'en était pas un, sous le regard de Bones qui désapprouvait clairement. Il avait choisi de laisser son capitaine se comporter comme il le désirait pour le moment, mais si Spock devait réellement quitter l'Enterprise, il secouerait son ami une bonne fois pour toute. S'effondrer et se replier sur soi n'allait pas lui permettre de piloter un vaisseau.
Le capitaine percevait des sentiments divers provenant de son compagnon, et il lui était difficile de résister à ce réflexe devenu naturel pour lui, de lui renvoyer des ondes réconfortantes, mais il ne voulait pas le déranger.

Spock n'avait pas envie de raconter une nouvelle fois comment son pon farr s'était déroulé mais il se fit violence et répondit.
- Lorsque le pon farr s'est manifesté, nous venions, le Capitaine Kirk et moi, d'être téléportés sur la surface d'une planète de gelée. L'Enterprise a subit dans le même temps une importante panne qui empêchait la téléportation et l'envoi de navette, principalement. De ce fait, nous étions coincés. Nous avons cherché un abri et de la nourriture. J'étais donc en seule compagnie du Capitaine, et je ne pouvais le résoudre à le tuer, ni à m'accoupler avec lui. Je me suis résolu à mourir. Le neuvième jour, l'Enterprise a pu envoyer une navette, nous avons été admis à l'infirmerie pour examens médicaux, et après divers échanges, le médecin en chef, le Docteur Leonard H. McCoy qui est présent avec nous, m'a fait part de sa pensée concernant une personne qui m'attirait. Il m'a révélé qu'il soupçonnait cette personne d'être attirée par moi et c'est donc tout naturellement que j'ai accepté de m'accoupler avec cette personne. Nous étions trop éloignés de la Nouvelle Vulcain pour rejoindre la planète et organiser une cérémonie de mariage dans les règles. Pour ce qui est de l'aide par la méditation ou la fusion mentale, mon compagnon n'a rien pu faire puisqu'il est Humain. Il ne comprend pas toute la complexité du cerveau Vulcain même s'il peut comprendre l'importance de la logique.
Parfois, en parlant, lorsque son attention s'écartait de la conversation, Spock ressentait les encouragements de Jim, et il les lui rendit par du réconfort et de la bienveillance.

- je vois... des circonstances complexes en effet... j'espérais que votre partenaire pourrait aider mais s'il n'est pas vulcain... quoi qu'il peut y avoir une possibilité qu'il aide mais... nous verrons ça plus tard. J'ai besoin de voir par moi-même les dégâts causés à vos barrières mentales.
Le guérisseur se leva et déplaça sa chaise près de celle de Spock :
- nous allons procéder à une fusion mentale. L'intérêt pour moi n'est pas de fouiller votre mémoire, seulement de comprendre où vous en êtes mentalement. Aussi je vous demande de rester détendu, et autant que possible, de garder votre esprit ouvert. Dans votre état, il est possible que certains de vos souvenirs soient dévoilés, et je m'en excuse par avance, mais ne luttait pas contre ces souvenirs, ou vous ne ferez qu'aggraver votre état, et rendre difficile le diagnostic.
Il posa ses doigts sur des points précis et prononça les paroles rituelles, entamant la fusion entre leurs esprits.

Jim, jouant toujours avec ses cachets, se sentait légèrement apaisé par la présence de Spock, par le réconfort qu'il lui transmettait... Il fut surprit quand il perçu une autre présence, très lointaine mais qui semblait en relation avec l'esprit de son compagnon. Ce n'était pas une présence intrusive, mais c'était un sentiment étrange et désagréable à son goût. Il fut presque content quand Bones lui adressa la parole, le détournant de ce qui se passait dans son esprit. Son ami vint s'accroupir en face de lui et tendit la main :
- bon donne moi ce paquet.
Son capitaine fronça légèrement les sourcils, le regardant avec le même air qu'un chat à qui on veut voler sa souris :
- pourquoi faire ?
- tu en as assez pris pour aujourd'hui.
- je les prend pas je joue avec.
- tu crois que je ne t'ai pas vu dans la navette ?
- Bones, laisse moi tranquille...
- sûrement pas. Donne moi ça, ne me force pas la main.
Son ami hésita, lui lança un regard noir et fini par lui tendre le paquet. Le médecin se releva et le glissa dans sa poche. Il se faisait du soucis pour Spock, mais il se faisait aussi du soucis pour Jim. Le mal être du vulcain était bien plus visible que celui de l'humain, et il aurait été facile pour quiconque ne le connaissant pas, de juger qu'il agissait juste comme un jeune adulte immature. Mais léonard connaissait bien son capitaine, et il n'allait pas mieux que Spock. Leur mal était juste différent. Le médecin croisa le regard de Spock Prime et il eu le pressentiment que le vieux vulcain voyait aussi clair que lui en ce qui concernait l'état de Jim. Quand à Sarek... Bones n'aurait pas su dire...

Le Vulcain essaya de rester le plus calme possible pendant la fusion mentale avec Sevak, mais il avait beaucoup de mal. Il ressentait de la peur, du doute, un peu de colère aussi. Ces sentiments furent renforcés lorsque ressurgirent les souvenirs liés à son enfance, où le jeune Spock était brimé et rejeté. La colre fut plus forte mais il essaya de ma contrôler, tout en gardant son esprit ouvert. Lorsque qu'il revit la destruction de Vulcain et la mort de sa mère, il ne put s'empêcher de refermer son esprit et de rejeter cdlui de Sevak, sans s'en rendre compte. La liaison coupée, il avait le souffle court, son coeut battait la chamde, ses yeux étaient humides de larmes et son front était perlé de sueur. Quand il comprit qu'il avait mis fin à la fusion, il reprit contenance.
- Je vous prie de m'excuser, je... je ne voulais pas.

Dehors Jim ressentit la détresse de son amant et tourna les yeux vers la porte, ne sachant pas exactement ce qu'il se passait. Il n'était pas censé aider ce guérisseur !? Il étouffa son agacement et envoya à Spock tout le réconfort possible.

- ce n'est rien. J'ai vu ce qu'il me fallait voir...
Le vulcain écarta sa main et retourna s'asseoir de l'autre côté du bureau. Il nota quelque chose sur son ordinateur puis sembla analyser pendant un temps la situation.
- les dégâts sont importants Spock, néanmoins... Je pense que nous pouvons arranger ça... ça ne va pas être facile, et ça va demander un peu de temps et vous aurez besoin de l'aide de votre partenaire, ce qui complique un peu la tâche puisqu'il n'est pas vulcain, mais nous allons essayer si vous le voulez. Votre compagnon est l'un des deux humains vous accompagnant n'est ce pas ? Allez le chercher s'il vous plait, je souhaiterais lui parler également en privé.

Le Vulcain n'était pas certain qu'il existait une solution qui lui permettrait de retrouver ses barrières mentales à partir de l'aide que pourrait lui fournir Jim. Oh bien sûr il l'aimait et lui faisait confiance, mais Jim n'était pas Vulcain. Il doutait de la réussite de la manoeuvre. Pourtant il ne dit rien et acquiesça en silence.
- Jim. Sevak veut te parler, tu peux venir ?
Il se leva ensuite, attendant de sentir que son compagnon venait, puis il se dirigea vers la porte, qu'il ouvrit. Il croisa le regard de Kirk, et en cet instant, troublé et confus par ses émotions et ses souvenirs, il avait besoin de le sentir dans ses bras. S'il ne s'était pas retenu, il aurait pu l'embrasser en faisant fi de la pudeur naturelle des Vulcains à propos de l'amour. Les Vulcains ne s'embrassaient jamais en public.

- me parler ? Okay...

Jim se leva sous le regard interrogateur de McCoy et se rendit dans le bureau de Sevak. Quand il croisa Spock il lui adressa un sourire d'encouragement, et effleura légèrement sa main en entrant, suffisamment discrètement pour que ça passe pour un simple accident. Un peu nerveux il vint s'asseoir à son tour derrière le bureau, ne comprenant pas trop ce que le vulcain lui voulait. Avait il une mauvaise nouvelle à annoncer ? Ou bien est que le guérisseur estimait que Jim était plus ou moins responsable de la situation actuelle ?
- vous souhaitiez me voir...?
Le vulcain posa un regard inquisiteur sur lui, et Jim eu l'impression qu'il pouvait voir à travers lui. Il eu envie de se recroqueviller sur sa chaise, mais résista et soutint le regard du guérisseur. Celui-ci fini par prendre la parole :
- Capitaine James Kirk c'est bien ça...?
- euh... oui...
Jim n'était pas certain de savoir comment cet homme connaissait son nom, mais il espérait que ce n'était pas sa réputation qui l'avait précédée... Ou du moins pas sa mauvaise réputation...
- je vois... Capitaine, j'ai de bonnes raisons de penser que je peux aider votre ami à aller mieux... Néanmoins, je vais, ou plutôt, il va avoir besoin de votre aide pour cela.
Si l'humain fut surprit, il ne le montra pas. Mais au fond de lui, Jim sentit son coeur battre à toute vitesse. Il pouvait l'aider? Vraiment ? Spock n'aurait pas à effectuer le kolinahr ? Il essaya de calmer ses ardeurs, attendant d'en savoir plus.

HP : tu veux reprendre Sevak ?

Le guérisseur se redressa sur sa chaise, et il aurait pu paraître grave s'il n'était pas Vulcain.
- Capitaine. L'état de votre compagnon n'est pas alarmant, ou du moins il ne nécessite pas le kolinahr. Je pense que nous pouvons l'aider. Ayez bien à l'esprit que même si la situation n'est pas critique, il présente de fortes lésions, des barrières mentales peuvent rompre à tout moment.
Sevak se tourna vers son ordinateur, pianota un instant sur le clavier puis refit face à Jim.
- Je sollicite donc votre aide. D'après ce que m'a révélé Spock, vous êtes liés mentalement, vous pouvez l'aider à renforcer ses barrières mentales, mais n'étant pas Vulcain, vous devrez effectuer des exercices pour cela, pour renforcer votre esprit. J'ose espérer que cela ne vous dérange pas ?

Le déranger ? Jim aurait sauté de joie s'il avait pu! Il dû faire un gros effort sur lui-même pour demeurer calme. il n'allait pas avoir besoin de laisser Spock derrière lui, et qui plus est, il allait pouvoir l'aider...
- pas du tout. Dites moi juste ce que je dois faire.
Le soulagement ressentit par l'humain se transmit sous forme d'une énorme vague d'amour et de réconfort à travers le lien. Il ne l'avait dit à personne, mais il s'était sentit affreusement coupable de ne pas être capable d'aider son compagnon jusque là. Il avait eu l'impression d'être indigne de lui, et ça l'avait rongé en silence jour et nuit.

Spock ferma doucement les yeux, appréciant la présence de Jim à ses côtés, dans son esprit. Il se caressa les main pour que son compagnon le ressente comme un baiser Vulcain.

Dans le bureau, Sevak reprit.
- Vous allez d'abord suivre quelques enseignements avec un guérisseur Vulcain. Il n'est certes pas habitué à l'esprit Humain mais il vous dira comment fermer votre esprit et le contrôler. Une fois cela fait, je vous guiderai vers Spock et je vous dirai quoi faire. Nous procéderons par étapes, à travers différents exercices de méditation et de fusion mentale. Mais je vous donnerai les détails plus tard. Sirok, mon assistant, vous enseignera. Nous allons garder Spock sous surveillance jusqu'â ce que vous soyez prêt.

L'humain retient un sourire en percevant le baiser vulcain et s'efforça de rester concentré, même s'il avait très envie de rejoindre son compagnon pour lui donner un vrai baiser. Il retourna son attention vers Sevak en écoutant attentivement ses explications :
- d'accord... j'ai besoin de 5 min pour contacter Starfleet et les prévenir que nous allons demeurer ici pour un temps indéterminé, et ensuite je commence quand vous voulez.
Il n'avait jamais médité de sa vie, mais il était déterminé à maîtriser au mieux cet exercice le plus rapidement possible pour guérir Spock.

Le guérisseur hocha la tête avant de se lever, guidant le capitainr vers la porte de son bureau.
- Entendu. Vous pouvez utiliser nos communications à votre convenance. Quand vous serez prêt, allez retrouver Sirok dans le laboratoire. Il vous emmènera dans le lieu de méditation.
Il ouvrit la porte et sortit sans un mot de plus, partant donner des indications à ses soigneurs pour prendre Spock en charge et veiller sur lui tant que Jim ne serait pas prêt. Le Vulcain ne se sentait pas d'humeur à laisser son compagnon s'éloigner de lui. Il aurait voulu l'avoir directement à ses côtés, mais il n'avait pas le choix. Il se laissa emporter par les guérisseurs vers sa chambre.

Jim quitta le bureau et rejoignit Bones, tout en suivant du regard son amant qui s'éloignait, le coeur serré.
-je te rejoins dès que je peux Spock... ça va aller...
Il tourna les yeux vers son ami médecin qui visiblement attendait une explication de la situation :
- Sevak pense qu'on peut faire quelque chose pour Spock, mais je vais devoir aider. Il faut qu'on prévienne l'Enterprise et Starfleet. Il me faut aussi obtenir l'autorisation pour le vaisseau de rester en orbite autour de la Nouvelle Vulcain, mais ça ne devrait pas poser de problème. Si tu veux retourner à bord...
- oh non, je te garde l'oeil, étant donné que Spock n'est pas en état de le faire, et que tu es incapable de veiller sur toi-même...
Jim prit un air outré qui n'impressionna pas le moins du monde McCoy :
- quoi?! Je peux très bien prendre soin de moi tout seul!
- à d'autres! va faire ce que tu as à faire, et t'occupe pas de moi je trouverais de quoi m'occuper.
- c'est cela... Je vais voir avec l'accueil de l'hôpital si je peux communiquer directement avec le vaisseau.
Le capitaine s'éloigna, retournant vers l'entrée, le coeur plus léger, il devait à présent se concentrer sur la suite. Il savait que ça ne serait pas simple, il n'était pas vulcain et il n'avait pas le même contrôle qu'eux sur son esprit, mais il y arriverait coûte que coûte, même s'il devait méditer jour et nuit.

Spock suivit le médecin qui l'emmena dans une aile latétale du centre médical. Après avoir longé de longs couloirs blancs, où ils croisèrent infirmiers et patients, ils entrèrent dans une chambre spatieuse équipée. Il y avait une salle de bain, un ordinateur de Starfleet, un lit, tenu à l'écart par de hautes tentures décorées de motifs vulcains, et une partie réservée à la méditation. Sur le mur figurait une console de commande permettant de contacter Sevak ou Sirok, ainsi que d'enregistrer les données médicales concernant l'état mental des patients. L'officier scientifique embrassa la pièce du regard puis acsuiesça. C'était adéquat à son traitement. Pourtant, il se tourna vers le jeune infirmier.
- Pourrais-je faire faire venir de mes quartiers mon luth ?

A l'accueil, Jim parvint à contacter l'Enterprise sans trop de difficultés :
- Sulu j'écoute ?
-Sulu, nous allons devoir rester quelques temps ici. Je veux qu'Uhura envoie un message à Starfleet pour les prévenir, et que vous contactiez le centre de communications vulcain chargé des communications avec les vaisseaux. Expliquez leur que nous allons rester un temps ici pour des raisons médicales et normalement ils devraient nous donner l'autorisation de rester en orbite. Faîtes moi téléporter un communicateur, et contactez moi s'il y a un problème avec les procédures. Hum... non en fait, ne me contactez pas, Bones aura le communicateur, si vous avez un soucis, appelez le, il jugera de si c'est nécessaire ou pas de me prévenir. Je vais sans doute être indisponible pendant un temps, je compte sur vous Sulu pour prendre soin de l'Enterprise.
- à vos ordres capitaine! ne vous en faites pas, il n'arrivera rien au vaisseau! Monsieur Scott ne serait pas ravi...
- c'est peu de le dire!
- et monsieur...
- oui?
hum... L'équipage de passerelle... Enfin... monsieur Scott, Chekov, Uhura et moi on se demandaient...
- allez y Sulu.
- le commandant Spock va bien ? je veux dire, ils vont l'aider?
Jim se sentit touché que l'équipage s'inquiète pour le vulcain. Il transmit à Spock les inquiétudes de l'équipages avant de répondre :
- oui monsieur Sulu... il va s'en sortir.
- parfait monsieur! Alors bon courage à vous deux, et ne vous inquiétez de rien!
- bien! Jim, terminé.
Le jeune homme se retourna vers Bones qui l'attendait un peu plus loin, les bras croisés :
- prêt?
- Yep! Tu récupéreras le communicateur, et je compte sur toi pour le reste!
Il donna une tape sur l'épaule de son ami et s'éloigna, avant de chercher la direction du bureau de Sirok, laissant son ami un peu désemparé :
-je suis médecin pas capitaine de vaisseau ! Cria Bones derrière lui, se retrouvant seul à l'entrée de l'hôpital, avec le dit communicateur qui venait d'arriver.

Spock était à prédent assis en tailleur sur le lit, tentant un exercice de méditation peut fructueux. A chaque instant, ses émotions revenaient à la charge.

Sirok se trouvait dans son bureau, préparant une liste des exercices qu'il ferait faire à Jim. Il avait également préparé une chambre avec plusieurs tenues vulcaines, puisqu'il était certain que le couple resterait plusieurs jours. Au moins. L'assistant attendait maintenant l'arrivée du capitaine pout le mener à ses quartiers, adjacents à ceux de son compagnon.