Frisson part. 9 (Syhta/Selek) - Nouvelle Vulcain

Jim sembla hésiter un temps, ne sachant pas clairement comment faire, puis il tenta sa chance en repassant une à une les raisons de ses émotions négatives. Sa peur de perdre son compagnon d'abord, la plus présente, mais aussi celle qu'il écarta la plus facilement, à présent qu'il avait une solution à cette peur. Cette peur ne se réaliserait pas, et elle n'avait donc pas de raison d'exister... Il la maîtrisa enfin, sentant un certain poids lui être enlevé de sur les épaules.
Ensuite il y avait sa colère et sa honte de ne pas être apte à protéger par lui-même son partenaire. Il lutta un temps contre ces émotions, les sentant encore bien présentes, mais avec un peu de temps, il fini par se calmer, par arriver par reconnaître qu'il ne pouvait pas toujours tout faire tout seul, qu'il était normal qu'il ait besoin d'aide pour arranger l'état de Spock, et qu'il devait l'accepter, simplement. Ses émotions là s'écartèrent à leur tour, et il se sentit gagner par un calme qu'il avait rarement connu dans sa vie. Arriver à maîtriser ses émotions avait quelque chose de satisfaisant. Non pas qu'il envisageait de faire ça tous les jours, mais la méditation avait définitivement du bon.
Puis alors qu'il pensait en avoir fini, il perçu autre chose. Quelque part dans le recoin de son esprit, il y avait une émotion étrange qui demeurait. Quelque chose entre la colère, la tristesse, l'incompréhension. Il alla la chercher, incertain quand à l'origine de ce sentiment négatif. Il en fit le tour, essaya de comprendre... Il lui fallut beaucoup de temps, pour saisir de quoi il s'agissait. Quand Spock avait été si mal ces derniers jours, entre autre à cause des souvenirs de sa mère, il avait fait ressentir à Jim, volontairement ou non, beaucoup d'émotions, de souvenirs maternels. Et de façon insidieuse, cela avait réveiller en l'humain ses propres émotions concernant sa mère. Et elle étaient là, dans le recoin où il les avait relégué, cherchant à les oublier, mais incapable de les supprimer.
Il essaya de les chasser, de les dominer, mais il n'y parvenait pas. Son esprit ne trouvait pas de solution à ces émotions, n'arrivait pas à effacer des sentiments qui dataient de son enfance.

Sarik assista à chacune des pensées et des souvenirs de Jim, restant immobile et silencieux. Finalement, voyant qu'il ne parvenait à repousser les émotions contenues dans ses souvenirs de sa mère, il décida d'intervenir.
- Ne pensez pas que votre mère ne vous aime pas et qu'elle vous a abandonné, Jim, lui dit-il doucement. De ce que je vois, il s'agissait d'une mére aimante. Mais parfois, pour certaines personnes, la carrière est plus importante que la famille. Il faut l'accepter. Mais sachez qu'elle tient à vous. Elle a seulement d'autres priorités. C'est une chose pour laquelle vous ne pouvez rien faire, il vous suffit de l'accepter, et de mettre votre amour en une nouvelle personne qui, elle, saura vous le rendre.

Jim n'était qu'à moitié convaincu par l'argument de Sarik, néanmoins il détourna ses pensées d'elle pour les concentrer sur Spock. Après quelques minutes, il fini par retrouver son calme. Quand il se sentit prêt à réessayer de chasser ses émotions, il y retourna, les affronta une seconde fois, essayant de se convaincre que c'était du passé, et de se concentrer sur le présent, et son futur avec Spock. Il lui fallut du temps, mais il fini par surmonter ses émotions là également. Mais il songea qu'il était peut être temps pour lui d'avoir une conversation sérieuse avec sa mère... plus tard.

Le jeune guérisseur rompit la fusion mentale à ce moment, se redressant. Il regarda Jim pendant quelques instants puis prit la parole.
- Vous avez beaucoup de potentiel en ce qui concerne la méditation. J'imagine que savoir que vous êtes le seul capable de sauver Monsieur Spock doit beaucoup vous motiver.
Il se releva doucement avant d'arranger les plis de sa tenue.
- Nous nous arrêtons là pour aujourd'hui. Votre esprit est épuisé, vous avez besoin de dormir. Nous nous reverrons demain matin pour un nouvel exercice. Si vous avez besoin de me parler, n'hésitez pas à m'appeler à partir dr la console murale. Passez une bonne soirée.
Il lui adressa un sourire amical puis sortit de la chambre, refermant la porte derrière lui.

- ok, bonne soirée à vous aussi.
Maintenant qu'il en avait fini de ses efforts et que sa concentration était retombée, il ressentit une fatigue intense, un peu comme après un pic d'adrénaline. Il se leva lentement et alla s'allonger sur le lit, ses yeux se fermant d'eux-même. Il aurait voulu prévenir Spock qu'il dormirait un moment mais qu'il pouvait l'appeler si besoin, mais ne savait pas s'il méditait ou était occupé, et il préféra ne pas le déranger. De toute façon, son amant le rejoindrait quand il le désirerait, Jim n'en doutait pas. Aussi se laissa t-il aller à somnoler, appréciant la sensation de calme et d'apaisement procurée par la méditation, avant de sombrer dans un sommeil paisible.

Quelques heures plus tard, peu avant le dîner, Spock, qui avait également eu ded exercices de méditation de premier niveau, soihaitait maintenant rejoindre son compagnon. Il se leva de son lit, traversa la chambre, en sortit, pour se diriger vers la porte de celle de Jim, à laquelle il sonna.

Jim ne réalisa pas immédiatement que la sonnette qu'il entendait venait du monde réel, et non de ses rêves. Mais elle le sortit du sommeil et quand il sentit la présence de son compagnon non loin il ouvrit les yeux tout en baillant :
- entre...
Il s'assit lentement et s'étira encore somnolant, mais un sourire éclaira son visage.

Spock entra alors dans la chambre, venant directement vers lui pour l'enlacer. Il l'embrassa tendrement en le serrant contre lui puis cala son visage contre son cou.
- Comment se sont passés tes exercices ?

Le jeune homme passa un bras autour de la taille de son amant et vint placer sa main libre dans ses cheveux qu'il caressa doucement :
- ça allait... Sarik pense que j'ai du potentiel en matière de méditation... Mais ça a été long et fatiguant...
Son esprit s'égara un temps sur l'incident concernant ses émotions vis-à-vis de sa mère mais il l'écarta de son esprit, ne désirant pas que Spock soit au courant.
- et toi? Qu'est ce que tu as fais?

Le Vulcain se laissa caresser, un doux sourire aux lèvres.
- Méditation, premier niveau. Mon esprit semble encore trop fragile pour revenir à des exercices plus complexes.
Il s'écarta légèrement, prenant le visage de Jim entre ses mains puis il posa son front contre le sien.
- Je compte sur toi pour m'aider, T'hy'la.

- parfois c'est bien de revenir à la base des des choses...
Il plongea ses yeux dans ceux du vulcain et lui sourit tendrement :
- bien sûr que je vais t'aider... Tu sais bien que je suis un humain complètement illogique et dingue qui ferait n'importe quoi pour toi...
Il déposa un baiser sur ses lèvres et le serra contre lui. Bien qu'il disait ça sur le ton de la plaisanterie, il était sérieux. Il n'existait rien en ce monde qui pourrait l'empêcher de venir en aide à son compagnon, quelle que soit la situation. Même pas un beau père terrifiant! Bon peut être exagérait il un peu, mais il ne savait définitivement pas sur quel pied danser en ce qui concernait Sarek. Le vulcain lui avait paru étonnamment froid envers son fils... Et pourtant Jim était persuadé que Sarek tenait à Spock... mais ça ne devait pas être très vulcain une de montrer ses émotions même vis-à-vis de sa progéniture...

Un éclair fugace passa dans les pupilles sombres de Spock, avant qu'il ne se penche sur lui pour lui dérober un baiser.
- Le sentiment est réciproque.
Il se redressa ensuite, caressa la main de Jim en se dirigeant vers la table incrustée dans le mur. Il s'assit sur l'un des siège, puis invita son compagnon à le rejoindre.
- Je ne suis pas certain que nos hôtes aient programmés les réplicateurs pour qu'ils produisent des plats terriens. J'espère que tu trouveras quelque chose qui te plait.

- je sais...
Il sourit tendrement et rejoignit son amant, réalisant qu'après avoir sauté le repas de ce midi, il commençait être sérieusement affamé :
- ne t'inquiètes pas, je ne suis pas difficile en matière de nourriture... La soupe plomeek n'était pas mauvaise tu sais? le goût était inhabituel, mais pas désagréable. Ce sera l'occasion de découvrir un peu plus ton monde...
Il répliqua donc une soupe plomeek tout en parlant puis tourna les yeux vers Spock :
- tu sais un jour, je te ferais tester des plats humains... végétariens bien sur... on a des soupes intéressantes aussi... Quand j'étais...
Jim s'arrêta, réalisant qu'il s'apprêtait à parler d'un de ses rares souvenirs d'enfance qu'il avait avec sa mère. Il n'était pas certain que Spock soit prêt à parler de leurs mères respectives. Et lui-même se surprenait en réalisant qu'il avait encore quelques bons souvenirs de la sienne.
- Quand j'étais sur terre, il y avait des plats végétarien que j'aimais bien... Même si je suis plus... un carnivore on va dire!

Comme Jim l'avait suspecté, Spock n'était pas prêt à parler de ses souvenirs de sa mère. Cela faisait deux ans qu'elle était morte et pourtant dans son esprit, c'était comme si c'était hier. Sa douleur avait été réveillée par le pon farr, et maintenant, il souffrait de sa disparition. Pourtant, il n'en montra rien, et répondit à son amant.
- J'ai bien remarqué que tu aimais beaucoup les sandwiches au poulet du mess de l'Enterprise. Mais si le Docteur McCoy était au courant de la moitié de tous ceux que tu mangeais, cela suffirait pour qu'il te mette à la diète.
Un sourire passa sur son visage, et le Vulcain pianota sur la console pour commander un plat complet vulcain, contenant légumes et céréales. Sur le côté du plateau se trouvait un bol avec de petits morceaux de pain. Il en piqua un avec sa fourchette et l'accompagna de quelques légumes avant de les porter à sa bouche. Quand il eut avalé, il reprit.
- Mais ne t'inquiète pas, ton corps me satisfait parfaitement comme il est actuellement. Je pense que tu en es conscient, ajouta-t-il avec un léger sourire en coin. D'ailleurs, je ne pensais pas que j'en viendrais à te demander d'aller au lit avec moi. Tu as réveillé des désirs insoupçonnés en moi.

Imaginer McCoy tenter de le mettre à la diète le fit éclater de rire. Il voyait très bien son ami le poursuivre à chaque repas et ordonner, ou essayer d'ordonner, à Spock de le surveiller.
- le jour où Bones arrivera à me mettre à la diète est loin d'être arrivé! Qu'il essaie pour voir...
Oh, le médecin avait déjà essayé, quand ils étaient à l'académie, mais il avait échoué, Jim trouvant toujours le moyen de se fournir la nourriture qu'il voulait, par des moyens plus ou moins légaux...
L'humain planta ses yeux dans ceux du vulcain, le regard pétillant d'amusement en écoutant son compagnon commenter le point de vue sexuel de leur relation :
- je suis ravi d'être à ton goût... Quand à tes désirs insoupçonnés... je me ferais un plaisir de les explorer avec toi... mais vas y en douceur, je ne suis qu'un pauvre petit humain fragile et sans défense...
Il acheva sa dernière phrase avec le ton et le sourire les plus innocents du monde, mais ses yeux révélaient la provocation dans sa phrase. Il se souvenait très bien des fantasmes que lui avait montré le vulcain, et qui avait valus à l'humain de se retrouver embarrassé pour la première fois depuis des années. Il comptait bien se venger un jour...

Spock plissa les yeux devant l'expression de son amant, haussant un sourcil.
- Que dois-je analyser ? Ton expression ou ton regard ? S'il s'agit de ton expression, sois sans crainte, je ferais tout pour que tu ne souffres jamais pendant nos rapports. S'il s'agit de ton regard... tu devrais surveiller tes arrières. Capitaine.
Il agrémenta sa réplique d'un sourire en coin provocateur, puis reprit son repas avec l'expression la plus vulcaine au monde. Depuis que ses barrières mentales étaient fragilisées, il se sentait particulièrement décomplexé, et c'était beaucoup plus facile pour lui de parler d'amour, de sexe et de fantasmes.

Jim eu un sourire amusé et la malice dans son regard n'en fut que plus visible :
- Oh ? est ce une menace ou une promesse commandant...?
Il but quelques gorgées de soupe, retrouvant l'air tout innocent qu'il savait si bien faire avant de rajouter :
- mais c'est peut être toi qui devrais te méfier...
Il appréciait cet instant de complicité et de plaisanterie qu'ils partageaient. Il n'avait jamais connu de tels instants, même avec son meilleur ami, et qui plus est, il ignorait si ce genre de situation arriverait à nouveau quand Spock serait guérit... Dans le doute, mieux valait profiter de l'instant présent.

- Un peu les deux, Monsieur.
Le Vulcain continua de manger, puis posa sa main sur celle de Jim, la caressant doucement. Malgré son état actuel, il était heureux de le savoir avec lui et près à endurer de longues heures de méditation pour le sauver. Il ne l'en aimait que plus encore. Et il était certain qu'un jour, il pourrait accepter la mort de sa mère et vivre une vie heureuse avec Jim, à bord de l'Enterprise, le premier lieu où il s'était senti accepté, avec ses différences. Pour un Vulcain, être à moitié Humain n'était pas réellement un mal, mais c'était un peuple conservateur. Il était difficile de faire changer les esprits, surtout lorsque la longévité atteignait les cent cinquante ans.

Jim entrelaça leurs doigts, et la malice dans son regard se changea en tendresse. Ils avaient du chemin à parcourir, et pas seulement pour la guérison de Spock, mais pour la guérison de chacune de leurs blessures. Ils avaient tous les deux leur histoire, leurs différences et parfois ce genre de choses risquaient de se mettre en travers de leur route, mais il n'était pas inquiet. Ce qu'il y avait entre eux était bien trop précieux, bien trop fort pour être simplement rompu ou "abîmé" par des divergences personnelles. Au fond, Jim songea qu'il n'aurait sans doute jamais pu aimer quelqu'un d'autre qu'un vulcain. Pour lui qui manquait totalement de confiance en les autres quand il était question d'amour et de sentiments, qu'y avait il de mieux qu'un lien mental ? le lien lui permettait de percevoir les vrais sentiments de son partenaire... et même s'il avait eu ses doutes à certains moments, aujourd'hui il avait une pleine confiance dans les sentiments que son compagnon éprouvait pour lui.
Il se pencha légèrement par dessus la table pour venir dérober un baiser à son amant puis fini son repas, l'air apaisé et heureux. Jusqu'à ce qu'une pensée lui vint à l'esprit... Quelque chose qu'il avait sans le vouloir partagé avec son compagnon, quelques jours auparavant et qu'il pensait devoir peut être expliquer... ou s'excuser il n'en était pas sur!
- tu sais... ce jour où j'ai appelé l'autre Spock... je sais que tu percevais tout ce que je faisais, et euh... à un moment une idée... qui a pu te paraître bizarre m'a traversé l'esprit...

Spock eut un petit rictus qui aurait pu passer pour du dégoût, même si l'émotion était trop forte comparé à son expression.
- Je l'ai vu, oui. Et je t'avoue que l'idée ne me plait pas. Ce n'est pas une question de coucher avec quelqu'un d'autre que moi, puisqu'il s'agit de moi, justement. C'est une question de... je ne sais pas. Je trouvais cela parfaitement déplacé et obscène. Et j'imagine que Spock l'a aussi vu de cette façon. Je ne peux t'interdire d'avoir des fantasmes ou des envies, mais saches que je ne pourrais jamais t'accorder celui-ci. Excuse-moi, Jim. J'espère que tu comprends.

Jim secoua la tête, cherchant comment expliquer au vulcain pourquoi il avait penser à ça :
- ne te méprend pas Spock... Ce n'est pas un fantasme en soi, et je ne tiens pas à le voir se réaliser... Ce genre de pensées arrivent parfois chez les humains, mais ce n'est pas un fantasme personnel. Et c'est pour ça que je voulais en parler, pour mettre les choses au clair, et que tu ne te fasse pas de fausses idées à ce sujet. Mon esprit humain à simplement fait un... comment on appelle ça... une association d'idées on va dire. Mais ça s'arrête là.
Il se demandait aussi si ce genre de pensée n'était pas liées à la fusion mentale qu'il avait pratiqué avec Spock Prime après que son Spock l'ai largué seul sur une planète. A ce moment là, il ne savait pas grand chose des fusions mentales, mais il se souvenait qu'ils avaient peu de temps, raison pour laquelle d'ailleurs le vieux vulcain avait opté pour une fusion. Et il se souvenait d'avoir vu passer des souvenirs pendant la fusion, qui n'avait rien avoir avec ce que l'autre Spock voulait lui montrer... Il soupçonnait d'avoir, sans le vouloir, eu des aperçu de la vie de l'autre James Kirk, et de l'autre Spock...

Spock l'écouta avec calme, puis il acquiesça lentement.
- Je vois. L'esprit humain est si malléable, c'est fascinant. Nous, les Vulcains, nous sommes beaucoup plus... comment dire... selon vos termes : terre-à-terre. Notre esprit logique nous donne peut de... fantaisie ou d'imagination. Nous sommes des scientifiques.
Il mangea une bouchée de plus, puis reprit, marmonnant.
- Même si pour mon cas, ce n'est pas absolument vrai. Du moins, pas en ce moment...
Il était vrai qu'il faisait souvent allusion à ses barrières mentales fragilisées, mais cela le pesait beaucoup. Il ne se supportait pas ainsi : émotionnel, illogique, instable. Il s'était souvent demandé ce que cela faisait d'être humain, et maintenant qu'il en était là, il souhaitait retrouver sa véritable nature.

- c'est vrai, nos esprit fonctionnent différemment, et pourtant, ils arrivent à être compatibles...
Maintenant qu'il y songeait, il réalisait à quel point ça pouvait sembler étrange que Spock et lui s'entendent si bien, et fonctionnent si bien ensemble, alors qu'ils avaient des personnalités, et des façons de penser très différentes. Et pourtant, c'était précisément ce qui faisait d'eux un duo de choc, en public comme en privé.
- Mais ne t'en fais pas... je te promets qu'on arrivera à te rendre ton esprit tel qu'il était...
Il fini son repas, songeant quand même qu'il n'aurait pas dit non à un bon steak, mais gardant ça pour lui.

- Je l'espère, Jim. Je l'espère vraiment. Tu m'as dit de ne pas essayer de cacher mes doutes quand je suis avec toi, alors je vais être sincère. J'ai peur. J'ai peur de ne pas pouvoir retrouver ma logique, mes barrières, mon esprit. J'ai peur de rester comme cela. Pour toi, la méditation de premiet niveau a dû être difficile. Pour les Vulcains, c'est ce que nous apprenons lorsque nous sommes enfants, avant de pratiquer le kahs-wan. En revenir là, à mon âge... c'est douloureux. Comme un handicapé conscient de sa paralysie...
Il baissa la tête sur ses mains crispées sur ses genoux. Son coeur battait fort, poussé par l'angoisse de rester ainsi pendant tout le reste de son existence.

Jim se leva et vint se placer derrière son compagnon, posant les mains sur ses épaules :
- je sais Spock... C'est normal d'avoir peur... Et d'avoir des doutes... se retrouver à devoir refaire les mêmes exercices que quand tu étais enfant, je comprends que ça soit... humiliant mais... Je pense sincèrement que tu vas y arriver Spock. Tu sais... C'est un peu comme quand un humain se retrouve paralysé, et qu'on lui dit qu'il pourra remarcher un jour, mais pas avant des mois voir des années d'exercices. Et j'ai eu connu quelqu'un à l'académie à qui s'est arrivé. Et son traitement à été long, douloureux, et difficile... Il aurait pu juste laisser tomber et rester en fauteuil roulant mais il ne l'a pas fait. Il a choisi la voie la plus dure mais il ne l'a pas regretté.
L'humain massa doucement les épaules de son amant, lui transmettant à travers ce contact des ondes de soutient et d'apaisement :
- Toi et moi nous savons que ce ne sera pas facile. Qu'il y aura certains jours où tout va nous réussir, et d'autres où l'on va échouer et se dire qu'on y arrivera pas... Mais ça fait partit du chemin que l'on a prit... Si tu avais effectué le kolinahr, les difficultés n'auraient pas été différentes, sauf que tu aurais été seul... Mais tu n'es pas seul ici, je suis là, et je te promet de ne pas abandonner avant que tu sois revenu à ton état normal, quelque que soit le temps que ça prendra...
Il continua son massage et se pencha pour déposer un baiser sur son front :
- et si parfois tu as des doutes, je serais là pour te rassurer... Je ne te laisserais pas tomber en cours de route T'hy'la...